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Pétrole : L’AIE prévoit une hausse de la demande en 2023

L’Agence internationale de l’énergie, laquelle représente les intérêts des pays consommateurs de pétrole, table sur une hausse de la demande de brut cette année, selon son rapport mensuel publié hier. L’AIE évoque une «reprise de la demande chinoise dépassant les attentes» avec «un record absolu en mars à 16 millions de barils par jour» pour l’empire du Milieu, deuxième pays consommateur de pétrole au monde derrière les États-Unis. La demande mondiale de pétrole, quant à elle, «devrait augmenter de 2,2 millions de barils par jour en glissement annuel en 2023 pour atteindre une moyenne de 102 millions de barils par jour», soit 200 kb/j (millier de barils par jour) de plus que le rapport du mois dernier, indique la même source. Alors que l’OCDE devrait renouer avec la croissance au deuxième trimestre 2023, l’augmentation moyenne de sa demande de 350 kb/j en 2023 fait pâle figure face aux gains de 1,9 mb/j enregistrés par les pays non membres de l’OCDE. En outre,  » d’avril à décembre 2023, l’offre de pétrole de l’OPEP+ devrait diminuer de 850.000 b/j, tandis que celle des pays non membres de l’OPEP+ augmenterait de 710 kb/j. Pour l’ensemble de l’année 2023, l’offre mondiale de pétrole augmentera de 1,2 Mb/j, tirée par les États-Unis et le Brésil « , prévoit l’AIE.

Sur le marché, les cours demeuraient hier plombés par les craintes sur la demande, dans le sillage de chiffres décevants sur l’économie chinoise.

Vers 09H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, perdait 0,70%, à 74,70 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, abandonnait 0,72%, à 70,60 dollars. « La publication dans la nuit de données économiques décevantes en provenance de Chine a mis un terme à la hausse générée par les informations selon lesquelles les États-Unis prévoient de remplir leurs réserves stratégiques », explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades. Les États-Unis envisagent en effet d’acheter du pétrole sur le marché pour reconstituer leurs réserves stratégiques dès cet été, avait indiqué jeudi la secrétaire américaine à l’Energie, Jennifer Granholm, lors d’une audition parlementaire. La hausse s’est toutefois essoufflée. La Chine a publié hier des indicateurs économiques moins bons qu’attendus pour avril. Les ventes de détail, principal indicateur de la consommation des ménages, ont augmenté de 18,4% sur un an, un résultat inférieur aux prévisions des analystes. La production industrielle a aussi progressé en avril, mais également moins que les analystes ne le prévoyaient. Ces données économiques chinoises inférieures aux prévisions obligent « les investisseurs pétroliers à revoir leurs prévisions concernant la demande future de pétrole de la part du premier importateur mondial de pétrole », avance M. Evangelista.

Chokri Hafed

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