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Ouverture des Jeux méditerranéens : Le soft power algérien s’impose 

L’Algérie a adressé, samedi soir son message au bassin méditerranéen et au monde entier. Elle est de retour et elle entend bien imposer son soft power. 

La cérémonie d’ouverture des Jeux méditerranéens a été une franche réussite. Au-delà, cette cérémonie à laquelle ont assisté l’émir du Qatar Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani en tant qu’invité d’honneur, les Capitaines-régents de Saint-Marin, Oscar Mina et Paolo Rondelli, du vice-président turc, M. Fuat Oktay, de la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, et du secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Nasser Kamel, marque le retour en force de l’Algérie sur la scène régionale. Une Algérie enracinée, dans son histoire, son identité et dans ses dimensions africaines et méditerranéenne. Une Algérie tournée vers l’avenir et qui entend imposer son soft power. 

A 21h00, lors que le coup de stater a été donné sous les couleurs des lumières lâchées par les 500 drones survolant le ciel de Bir El Djir et de Belgaid, localité abritant le somptueux complexe olympique Miloud Hadefi, inauguré deux jours plutôt par le Président de la République.  Plusieurs centaines de danseurs et danseuses, formant une grande chorégraphie, ont fait leur apparition, tous parés des couleurs méditerranéennes et occupant les quelques 9.000 M2 sur lesquels ils ont innové en offrant la belle image du pays à travers plusieurs tableaux qui ont relaté l’histoire d’un grand pays depuis l’antiquité à aujourd’hui. Les danseurs, ayant suivi un entrainement rigoureux ont laissé libre court à leurs mouvements en offrant en tout 20 tableaux artistiques, comprenant chacun une étape et un repère de l’histoire algérienne, son africanité et sa dimension méditerranéenne.  Mouvant sous les couleurs et les lumières et sous le chant de Lalaoui, les danseurs ont offert de belles œuvres tout en synchronisme avec les notes jouées par les 2 00 artistes de l’orchestre symphonique du musicologue Salim Dada et les différents groupes invités à faire une prestation et qui ont donné un cachet particulier à la cérémonie, en exhumant le patrimoine culturel et identitaire national pour le moderniser et l’inscrire dans le patrimoine universel. Plus qu’une réappropriation culturelle, l’Algérie a démontré da ferme intention de s’imposer et d’imposer son rayonnement sur l’ensemble du bassin méditerranéen. Chacune des représentations a été marquée par la présentation d’un style musical algérien. Outre le très dominant style Lalaoui, la cérémonie a été scindée en plusieurs phases, durant laquelle chaque troupe a proposé un show propre à la région, comme le Gnaoui, le bédoui, le Melhoun et le rai. Ces phases ont également été entrecoupées  des flash backs à travers lesquelles des hommages ont été rendus aux hommes qui ont marqué l’histoire de l’art et la musique locale, comme Blaoui El Houari, Ahmed Wahby, Chab Hasni et tant d’autres. D’ailleurs, les organisateurs n’ont pas omis d’inscrire le legs artistique de ces trois artistes dans la cérémonie d’ouverture en proposant des morceaux très connues de leur répertoire dont Wahrane-Wahrane du défunt Wahby et l’Espoir du feu Chab Hasni, sous les ovations et accompagnement des 40 000 spectateurs.  Les mythiques Raina Rai, du haut de leurs 40 ans de carrière, de musique et de création, ont enchanté les présents samedi soir en renouvelant la très célèbre chanson «Ya Zina », tube dans laquelle les sonorités de la guitare électrique  de Lotfi Attar dominent. Ces moments d’euphorie ont en tout duré 2h40 minutes, durant lesquelles l’Algérie a montré de la plus belle de manière sa diversité culturelle, l’ancrage de son histoire dont la multitude des vestiges et sites archéologiques témoignent, à l’exemple du tombeau d’Imadghassen dont l’image a été valorisée lors des festivités comme pour réaffirmer la longue histoire d’un peuple fier, libre et résistant. L’Algérie a fait montre de ses atouts et de ses richesses, économiques, culturelles, mais aussi humaines, et s’affirme en puissance régionale par excellence. 

Avant l’ouverture officielle des jeux par Président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a ponctué son intervention d’un « Vive l’Algérie », le Commissaire des Jeux d’organisation, Mohamed Aziz Derouaz, a d’abord salué et remercie les participants à ce rendez-vous invités découvrir la beauté de la « nouvelle Algérie». Le président du Comité international des Jeux méditerranéens, Davide Tizzano, est revenu sur l’édition tenue en Algérie en 1975, et réaffirmé son «reconnaissants de l’accueil réservé par le peuple algérien et son attachement aux Jeux méditerranéens». »

Salim Abdenour 

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