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Office des œuvres universitaires « Annaba centre » : Le  directeur limogé

Le directeur de l’Office national des œuvres universitaires a mis fin aux fonctions du directeur des œuvres  universitaires « Annaba Centre », a fait savoir une source proche. 

La démarche intervient dans le cadre du mouvement national approuvé par le directeur général de l’Office, a ajouté notre source qui précise que le responsable limogé a été remplacé par une directrice qui a hérité d’une situation catastrophique, nous dit-on.  Selon certaines indiscrétions confiées par notre source, le désormais ex-directeur des œuvres universitaires « Annaba centre» a,précédemment, fait l’objet d’un rapport transmis  par le président de la commission des œuvres universitaires relevant de la direction des œuvres universitaires d’Annaba en raison d’une « faute professionnelle » commise par le directeur limogé, a précisé la même source. Il s’agit selon cette dernière, du retrait d’un montant de 32 millions de centimes, effectué par l’ex-directeur, au motif de payer les dettes impayés des cartes des travailleurs adhérents à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) de l’année 2019-2020, en plus d’autres dépassements qui ont été, nous dit-on, à l’origine de son limogeage. Dans le même contexte, notre source a fait savoir qu’une commission d’enquête ministérielle relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est attendue cette semaine à Annaba et devra se rendre dans plusieurs cités universitaires  pour passer au crible plusieurs dossiers. Les membres de cette commission vont entamer leur enquête sur de nombreux dossiers, notamment celui du transport universitaire, de la restauration, de  l’emploi ainsi que le logement de fonction, a expliqué la même source. La commission ministérielle effectuera des enquêtes approfondies sur la situation au sein des cités universitaires, ainsi que les directions des œuvres universitaires pour déterminer les violations et les dysfonctionnements objets de plusieurs rapports établis par les organisations étudiantes, à l’origine de la situation catastrophique prévalant au sein des cités universitaires, notamment la  résidence universitaire « El Bouni 1 », nous dit-on. Les résidents de cette cité universitaire ont, convient-il de le rappeler, observé plusieurs sit-in pour dénoncer la situation catastrophique due au manque d’eau, d’électricité et d’hygiène, mais surtout l’insécurité entre autres contraintes auxquelles est confrontée la communauté estudiantine. Le transport universitaire quant à lui, n’est pas des moindres. Il est l’un des dossiers  qui a fait couler beaucoup d’encre et qui a également  fait partie des épineux dossiers en suspens, tant le dossier est exploité et manipulé depuis 5 ans, notamment celui lié au paiement des cotisations aux bus devant  assurer le transport des étudiants, a expliqué la même source. Celle-ci a révélé qu’un nombre important de bus n’est pas réservé au  transport des étudiants, a ajouté notre source, en expliquant qu’au niveau des arrêts universitaires, au moins 10 bus sont censés être sur les lieux pour le transport des étudiants. Or,  en réalité à la sortie des cités universitaires ou des campus, les étudiants ne trouvent que 2  ou 3 bus. Situation contraignant la majorité des étudiants à emprunter les bus publics et les taxis, nous dit-on. Dans le même contexte, plusieurs correspondances ont été adressées par les organisations étudiantes  aux instances concernées mais, à chaque fois, les faits sont déformés, a précisé Souhail Medjani, membre d’une organisation estudiantine à Annaba. Notre interlocuteur contacté par téléphone s’est interrogé  sur cette « ambiguïté dans la gestion du dossier du transport  universitaire », surtout que certains syndicats estudiantins réclamaient un plan pour le transport et lerégime de la restauration universitaires. « Nous n’avons pas eu de réponse claire, c’est une fuite en avant d’autant plus que le dossier du transport universitaire englouti des milliards de centimes », a déploré l’étudiant.  Une enquête approfondie sera également ouverte sur le dossier de la restauration universitaire qui est un dossier important au vu de l’énorme budget qui est pompé chaque année afin d’améliorer la situation à l’intérieur des restos U et surtout la qualité des repas. Mais rien n’a jamais changé et la situation ne cesse de se dégrader, sans que personne n’ait daigné bouger le perit doigt.  La même source a dans ce sens, rappelé que les organisations estudiantines ont, à plusieurs reprises, demandé par écrit  à la direction des œuvres universitaires des éclaircissements sur les perturbations du transport et de la restauration, dont les conséquences impactent directement les étudiants. De même pour les deux épineux dossiers relatifs aux logements de fonction et à l’emploi. Selon notre source, ces deux dossiers font l’objet d’abus que la commission d’enquête devra mettre à nu.

Sofia Chahine

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