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Tensions autour de Taïwan : L’Algérie soutient sans ambages la Chine

La Chine n’a pas à réclamer quelque chose qui lui appartient de facto, c’est aux USA d’éviter le jeu scabreux et provocateur à l’égard d’un pays souverain sur ses territoires y compris la région de Taiwan qui est considérée comme une partie intégrante et indissociable de la Chine.

La visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, dans l’île chinoise de Taiwan ne cesse de susciter des réactions et des attitudes multiples et contradictoires quant au devenir des relations sino-américaines et leurs retombées sur la paix internationale.

Plusieurs pays ont exprimé leur position sur Taiwan comme étant une région qui « fait partie intégrante de la République Populaire de la Chine ». L’Algérie n’est pas en reste, elle a exprimé sa position de principe sur cette affaire qui commence à provoquer des déséquilibres au plan de la géopolitique internationale. L’Ambassadeur d’Algérie à Pékin, Hassan Rabhi, a souligné à ce propos que « la visite de Mme Pelosi à Taiwan constitue une violation flagrante de l’engagement pris par les États-Unis dans le communiqué conjoint sur l’établissement des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine (RPC) et les Etats-Unis, ainsi que d’une série de consensus atteints par les gouvernements des deux pays », a-t-il martelé.

L’Algérie n’a pas fait dans la dentelle pour clarifier sa position, elle a clairement dénoncé les tentatives et des velléités d’ingérence dans les affaires internes des pays souverains. Dans ce sens, l’ambassadeur de l’Algérie n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour signifier que « l’Algérie respectait le principe d’une seule Chine et espérait que la partie américaine respecterait les trois communiqués conjoints sino-américains par des actions concrètes et cesserait de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine ». Et d’ajouter : « Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, et le gouvernement de la RPC constitue le seul gouvernement légitime représentant toute la Chine. Taiwan est une partie inaliénable du territoire de la Chine, comme l’indique clairement la Résolution 2758 adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1971 », a expliqué l’ambassadeur, ajoutant que « la visite de Mme Pelosi à Taiwan constituait une violation de la Charte des Nations Unies et des résolutions pertinentes ».

L’enjeu asiatique en tant que force qui prend de l’ampleur au plan économique est devenu un casse-tête pour les USA dont le recul économique se fait sentir d’une manière criarde par rapport à la cadence chinoise qui ne cesse d’enregistrer des exploits aux niveau des marchés financiers internationaux. Cette prouesse chinoise dérange les USA et les menacent à moyen terme quant à leur rôle au plan stratégique en leur qualité d’hyperpuissance mondiale. Le contexte international ne permet l’ouverture de nouveaux fronts de conflits à dimension planétaire et qui risquent d’enclencher un nouveau conflit global. Le nombre des pays qui ont dénoncé la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, dans l’île chinoise de Taiwan, renseigne sur les nouvelles approches qui se dessinent au plan des alliances et de repositionnements stratégiques.

La Chine n’a pas à réclamer quelque chose qui lui appartient de facto, c’est aux USA d’éviter le jeu scabreux et provocateur à l’égard d’un pays souverain sur ses territoires y compris la région de Taiwan qui est considérée comme une partie intégrante et indissociable de la Chine. La retenue de la Chine n’est autre qu’une démarche diplomatique qui en dit long sur l’enjeu crucial qui se trame dans la région de Taiwan pour jouer les trouble-fêtes à cette dernière qui ne cesse de prouver qu’elle va derechef vers la voie d’un pays qui sera le plus puissant au plan économique dans le monde. Les USA ne veulent pas de cet échiquier où les nouvelles forces sont en train de dessiner les nouveaux contours du monde. Mais cela ne peut durer longtemps, l’histoire nous enseigne via d’expériences en la matière. Les empires ne peuvent pas se maintenir éternellement. Il y a la loi de la nature et de l’histoire qui est édifiante et tangible quant aux anciennes puissances et leurs places aujourd’hui.

Rachid Nassouti

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