Économie

Pétrole : Le baril accentue ses pertes

Les prix du pétrole accentuaient leurs pertes hier après que le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que son pays enverrait ses « propositions finales » sur le dossier nucléaire avant minuit. La possibilité d’un accord qui permettrait le retour sur le marché de la production iranienne, alors même que la demande chinoise souffre d’une économie en berne, faisait perdre autour de 5% aux cours du brut, à 93,28 dollars pour le Brent européen et à 87,52 dollars pour le WTIaméricain.

En juillet, les ventes de détail et la production industrielle en Chine ont connu un ralentissement inattendu, en raison d’un rebond de Covid-19 et d’une crise dans l’immobilier qui ont lourdement pénalisé l’activité. Les marchés surveillent également les négociations autour de l’accord sur le nucléaire iranien, qui pourrait conduire à la fin des sanctions pour ce membre clef de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Des obstacles demeurent, et l’Iran réclame des « assurances » sur certains points, selon un diplomate cité par l’agence officielle Irna. « Tant qu’un accord n’est pas signé, il ne faut rien prendre pour acquis », prévient Craig Erlam, analyste chez Oanda, qui prévoit cependant que la pression sur les prix du pétrole s’intensifierait en cas de succès des négociations. Après s’être envolés en début d’année alors que la demande reprenait avec la fin des confinements et le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les cours ont cédé plus de 20% depuis début juin. La flambée des prix au début de l’année a permis au géant pétrolier saoudien Aramco de dégager un bénéfice record de 48,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, a-t-il annoncé dimanche.

R.E.

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