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Le ministre des Affaires étrangères du Sahara occidental accuse : «Le régime marocain exécute des agendas étrangers»

Le ministère des Affaires étrangères sahraoui a, de nouveau, mis à l’index l’attitude belliqueuse du Makhzen qui a ouvert un nouveau front avec la Tunisie après l’accueil du président sahraoui Brahim Ghali par son homologue tunisien Kais Saied. Il a ainsi rappelé la manière dont  le régime marocain a attesté sa «loyauté» vis-à-vis des agendas étrangers subversifs, l’objectif étant de saquer la région en ciblant sa stabilité. Selon le ministère sahraoui des Affaires étrangères, «le Maroc cherche également à porter atteinte à la cohésion et à l’unité des pays et des peuples de l’Union africaine, l’UA ». Les déclarations de la diplomatie sahraouie interviennent en réponse au communiqué rendu public par le ministère marocain des Affaires étrangères après l’accueil du président sahraoui, Brahim Ghali, par son homologue tunisien, Kaïs Saïed, dans le cadre de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), qui s’est ouverte  hier à Tunis. Selon le ministère sahraoui, l’accueil de Brahim Ghali par le président tunisien s’inscrit dans le cadre du «traitement sur un pied d’égalité de tous les chefs d’Etats et de Gouvernements et des délégations membres de l’UA accueillis à l’aéroport international de Carthage», rapporte l’Agence de presse sahraouie, SPS, accusant le Maroc d’avoir «formulé à tort un communiqué », d’un «langage d’arrogance et de mépris envers la Tunisie, qui a agi en tant que pays hôte de la Conférence et dont le devoir est d’accueillir les pays membres de l’UA, conformément aux résolutions de l’organisation panafricaine et aux protocoles régissant ce type de manifestations». Et de poursuivre : «ces pratiques (marocaines) ne peuvent être justifiées que par des objectifs dissimulés », soulignant qu’«elles sont liées notamment à l’exécution d’agendas étrangers subversifs ciblant la paix et la stabilité dans la région». La même source rappelle que «depuis l’adhésion du Royaume du Maroc à l’UA, la République sahraouie n’a eu de cesse de mettre en garde que le régime marocain cherchait, avant tout, à attenter à la cohésion et à l’unité des pays et des peuples de l’UA ». «Il semblerait que le Maroc ne fait désormais que reculer, en recourant de nouveau à la politique de la chaise vide, adoptée dans les années 80 et 90 du siècle dernier », a fait savoir la même source. «Souffrant de plus en plus d’un isolement croissant, l’État d’occupation marocain se démène pour sortir de l’impasse, notamment face à la dénégation par la communauté internationale de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Il se démène également face au fait que la République sahraouie constitue une réalité nationale, régionale et internationale indéniable et irrévocable», a-t-elle ajouté, rappelant également que «depuis son adhésion à l’UA en 2017, le Royaume du Maroc aura participé, aux côtés de la République sahraouie, à tous les sommets, conférences, séminaires et activités de l’Union, dont la République sahraouie est l’un des membres fondateurs, après que le Royaume ait bien entendu signé l’Acte constitutif de l’UA et publié sa ratification dans son journal officiel». La même source a également rappelé que «Maroc a également participé, tout comme la République sahraouie, au cinquième Sommet UA-UE tenu à Abidjan, en 2017, et lors duquel le royaume occupant est resté les bras croisés et a acquiescé à la décision de l’UA sur le droit des Etats membres d’assister à toutes les conférences et événements de l’UA». Le Royaume a participé aussi à la 6e Conférence de la TICAD au Mozambique en 2017, toujours en présence de la délégation sahraouie, et malgré le comportement agressif dont a fait montre la délégation marocaine, le ministère marocain des Affaires étrangères n’avait pas publié de communiqué comme l’a fait contre la Tunisie. Le président sahraoui, ainsi que ses homologues africains, ont assisté, encore une fois, à la 7e Conférence de la TICAD à Yokohama (Japon), en août 2019, en présence d’une délégation marocaine. Pourtant, le Royaume n’a ni protesté, ni il s’est retiré, ni a rappelé son ambassadeur au Japon », a fait savoir le communiqué.

Amar Malki

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