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Cimenterie de Hadjar Soud à Skikda : 5 ans de prison requise à l’encontre des accusés

Après le report du procès à la demande des avocats de la défense, le tribunal correctionnel de première instance  d’Azzaba (Skikda), a examiné le dossier de l’affaire de la cimenterie de Hadjar Essoud, dans la commune de Bekkouche Lakhdar. À l’issue d’un procès qui a duré jusque tard dans la soirée de ce dimanche, le représentant du ministère public a requis 5 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars à l’encontre du PDG et 15 cadres de l’entreprise, apprend-on de source judiciaire. Poursuivis des faits de corruption, les mis en cause dans cette affaire, ont, nous dit-on, tenté tout le long du procès de se disculper chacun comme il le pouvait. Or, selon notre source, chaque accusé a été confronté aux charges pesant sur lui, chacun selon son poste, notamment pour le PDG qui a réfuté toutes les accusations, avant d’être accablé par ses coaccusés. Mais, étant tous impliqués dans les faits de corruption, sur la base des preuves irréfutables de l’enquête sécuritaire, les mis en causes ont été reconnus aussi coupables que le PDG. Les preuves ont alimenté le long réquisitoire du ministère public, qui a requis 5 ans de prison ferme assortie d’une amende de un millions de dinars, à l’encontre de tous les accusés. Pour rappel cette affaire fait suite à une plainte sur des suspicions de corruption, introduite en mai 2020,  par un entrepreneur originaire de la commune d’Aïn Charchar (Skikda).  Le plaignant propriétaire de la société dénommée SARL Taxis, spécialisée dans le domaine de la construction a dénoncé dans sa plainte  la conclusion du marché de la réalisation d’un entrepôt et des travaux d’aménagement de l’usine, et non-respect par la commission des marchés des lois et règlements en vigueur. Le procureur de la République près le tribunal d’Azzaba a aussitôt émis une ordonnance, chargeant la brigade  de recherche et d’intervention relevant du Groupement régional de la Gendarmerie nationale, d’ouvrir une  enquête approfondie. Celle-ci  a débouché sur une batterie d’agissements illégaux impliquant le PDG et les 15 cadres. Suite à quoi, ces derniers ont été déférés par devant  le procureur de la République près le tribunal d’Azzaba qui a transféré le dossier au juge d’instruction de la même instance juridique. Après des heures d’audition, le magistrat instructeur a placé sous  le mandat de dépôt plusieurs accusés, alors d’autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Des mesures  judiciaires qui ont fait objet d’un appel par le ministère public, devant la chambre d’accusation. L’instance a transmis le dossier au juge d’instruction, qui a entendu les prévenus et a ordonné leur remise en liberté. Le PDG et les 15 coaccusés, dont des employés et les membres de la commission des marchés impliqués dans cette affaire sont accusés de  passation d’un marché public d’une valeur de 18 milliards de centimes, relatif à la réalisation d’un entrepôt et des travaux d’aménagement de l’usine,  octroi d’avantages non justifiés et mauvais usage de la fonction.

S.C.

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