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Afin de faire face aux différentes crises qui secouent le monde arabe : Les dirigeants arabes appellent à la consolidation de l’action commune

La nécessité de la consolidation de l’action arabe commune pour faire face aux différentes crises, trouver des solutions arabes aux crises arabes et garantir sécurité et stabilité, en rejetant toute forme d’ingérence a fait consensus au cours du 31e Sommet d’Alger.

Des questions qui ont été soulignées par la Déclaration d’Alger qui a sanctionné les travaux du Sommet clos hier. Le document a ainsi, mis en avant le nécessaire «renforcement de l’action arabe commune pour protéger la sécurité nationale arabe dans son concept global et sous toutes ses dimensions politique, économique, alimentaire, énergétique, hydrique et environnementale, et contribution au règlement des crises que traversent certains pays arabes, de manière à préserver l’unité des pays membres, leur intégrité territoriale et leur souveraineté sur leurs ressources naturelles à la hauteur des  aspirations de leurs peuples à une vie décente ». Elle a également mis en avant le «rejet », par les pays arabes «  de toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes des pays arabes et attachement au principe des solutions arabes aux problèmes arabes à travers le renforcement du rôle de la Ligue arabe dans la prévention et le règlement des crises de manière pacifique, et renforcement des relations interarabes ». Dans ce contexte la Déclaration d’Alger a plaidé pour la mise en place de solutions pacifiques et politiques aux crises qui secouent plusieurs pays arabes à l’image du Yémen, de la Libye, et de la Syrie.

Il est vrai que la question de la consolidation de l’action arabe commune a été au cœur des interventions des différents dirigeants arabes au cours du Sommet. Dans ce sens, le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi a affirmé hier que les pays arabes avaient besoin « d’une action arabe collective renforcée » pour gérer les nouvelles crises qu’ils traversent, appelant à l’adoption d’une approche conjointe et globale visant le renforcement des capacités collectives pour faire face aux différentes crises.

« Nous avons encore besoin de renforcer l’action arabe collective, notamment dans la gestion des nouvelles crises qui viennent s’ajouter à la cause palestinienne, à l’image de la Libye, de la Syrie, du Yémen, de l’Iraq et du Soudan, pour que la sécurité et la paix des peuples frères dans ces pays ne soient plus menacées par la récurrence de ces crises qui nous affectent tous », a indiqué Al-Sissi.Le président égyptien a également souligné l’importance d’une « approche conjointe et globale » pour renforcer les capacités collectives des pays arabes afin de faire face aux différentes crises, en se basant sur la consécration du principe de « la nation arabe unificatrice d’une part et l’Etat-Nation et l’appui de ses institutions constitutionnelles d’autre part, à même de participer à la préservation de la paix sociale et au renforcement des fondements de la bonne gouvernance, de la citoyenneté, des droits de l’homme et du rejet du sectarisme et de l’intolérance ».A cette occasion, le président égyptien s’est dit confiant quant au renforcement des mécanismes d’action arabe commune  et à leur « forte impulsion » sous la présidence du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de la 31e session du sommet arabe, soulignant que son pays ne ménagerait aucun effort pour soutenir la Ligue arabe dans l’intérêt des peuples arabes « frères ».Abordant la question palestinienne, il a évoqué la capacité des pays arabes à « travailler collectivement pour régler la question et permettre aux Palestiniens de recouvrer leurs droits », affirmant que cette question « a toujours été le véritable baromètre de notre cohésion ». De son côté, le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a insisté, mercredi à Alger, sur l’importance d’intensifier la coordination et la coopération interarabes pour concrétiser l’intégration et faire face aux défis auxquels est confrontée la région.Le monde est confronté, de manière simultanée, au danger environnemental croissant, à la propagation du terrorisme, de l’extrémisme et de la violence, aux répercussions de la pandémie du Covid-19, ainsi qu’à la crise alimentaire, ce qui menace, a-t-il dit, « de nombreux pays et favorise l’émergence des foyers de tension et des conflits armés », a-t-il ajouté.La capacité des pays arabes à résister à ces crises et à s’adapter efficacement aux changements géostratégiques profonds qui se profilent, « dépend de notre aptitude à promouvoir l’action arabe collective », a-t-il martelé. »Nous devons, aujourd’hui plus que jamais, redoubler d’efforts pour intensifier la coordination, la coopération et l’intégration entre nous », a souligné le président mauritanien, relevant que cette entreprise nous interpellent à « travailler sérieusement pour instaurer la sécurité et la paix à travers l’ensemble de notre espace arabe et consolider les liens de fraternité et d’amitié en concrétisation du slogan choisi pour notre Sommet ‘L’unification des rangs’ ».Concernant la cause palestinienne, il a souligné que cette cause « centrale » traversait une période difficile en raison de la poursuite la politique expansionniste et de la modification du statut d’El-Qods par l’occupation, qui continue de faire fi de l’initiative arabe de paix et de toutes les résolutions internationales pertinentes.Il a réaffirmé l’attachement de la Mauritanie à la nécessité de trouver une solution juste et durable qui garantisse le droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale, conformément aux principes du Droit international, aux résolutions du Conseil de sécurité et à l’Initiative arabe de paix.

Chokri Hafed

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