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Tunisie-France : Un match à enjeux, un symbole

La Sélection tunisienne doit soigner le manque d’efficacité de son attaque, marquer des buts et l’emporter face à la France, dans un match au symbolisme certain, si elle veut espérer une qualification en huitièmes de finale.

Les Aigles de Carthage n’ont plus leur destin en main. Ils devront prendre le dessus,ce soir au Stade Education City de Doha, sur le champion du monde en titre dans leur dernier match en phase de groupe et attendre une issue favorable dans l’autre match du groupe D opposant le Danemark à l’Australie. Du côté des Bleus qui ont déjà assuré leur qualification aux huitièmes de finale et qui compte finir la phase de groupe sur une note positive et conserver sa série de victoires en Coupe du Monde, rien n’est acquis. On affiche même une certaine méfiance vis-à-vis d’une équipe tunisienne qui peut réserver bien des surprises. En conférence de presse d’avant match, le joueur des Bleus, Aurélien Tchouaméni, a donné le ton :  « L’équipe tunisienne est une équipe forte avec des joueurs talentueux, techniques. Ils savent mettre beaucoup d’intensité. Ils ont des bons joueurs que j’ai pu affronter pour beaucoup en Ligue 1. On s’attend à un match difficile contre un adversaire qui va tout donner, avec l’apport de leurs supporters nombreux au Qatar. »Même son de cloche du côté du coach français, Didier Deschamps qui a évoqué la sélection tunisienne.« Je les connais bien, je ne suis pas à la place de Jalel Kadri. Ils vont jouer la qualification à fond avec des choix différents qui sont possibles pour lui. C’est une équipe avec de la qualité. Il y a un contexte au niveau du public qui sera très favorable pour eux. On sera encore plus à l’extérieur demain. Il y a cette ferveur et cet enthousiasme autour de cette équipe. Khazri est rentré dans l’autre match, est-ce qu’il jouera ? », a-t-il dit.

Il est clair feront tout pour obtenir la qualification dans ce match décisif pour eux.  « On a bien conscience que le prochain match sera face à un adversaire très fort mais il y a parfois des surprises », a lancé le sélectionneur des Aigles Jalel Kardi. « Il faudra que l’on donne le meilleur de nous-mêmes, espérer concrétiser nos occasions et corriger nos erreurs des matches précédents », a-t-il souligné. « Il y a eu des exploits dans le football, maintenant, on va jouer la France. Il faut gagner, et si on gagne, on aura peut-être une chance de se qualifier », a de son côté résumé Naïm Sliti. La France, « c’est la grande nation du groupe, donc il faudra faire un exploit mais on en est capables. Dans les grands rendez-vous, on est là. On va bien étudier nos erreurs d’aujourd’hui pour revenir plus forts », a promis le joueur tunisien. « Peut-être que les gens n’y croient pas, mais moi, j’y crois. Jusqu’à la dernière minute, je vais y croire », a-t-il aussi martelé. Et de conclure : « On a un rêve et ça continue ».

Pour que la Tunisie puisse espérer poursuivre son parcours dans le tournoi, une victoire contre les champions du monde en titre est impérative, mais pas suffisante. Les coéquipiers d’Aïssa Laïdouni doivent aussi compter sur une conjoncture favorable dans l’autre match qui opposera l’Australie au Danemark. Plus précisément, les Socceroos ne doivent pas s’imposer contre les Scandinaves. Il faut donc, dans cette rencontre, un match nul entre les deux équipes ou une victoire danoise. Toutefois, si succès danois il doit y avoir, il ne doit pas être trop large. En effet, Tunisiens et Danois possédant le même nombre de points, les Aigles de Carthage doivent présenter une meilleure différence de buts que leur rival pour s’adjuger la très convoitée deuxième place du groupe. En clair, la Tunisie doit l’emporter sur un plus large écart que le Danemark, car les deux équipes possède actuellement une différence de buts de -1.

Au-delà d’une hypothétique qualification, les Aigles de Carthage dont le manque de qualité à la finition se fait cruellement ressentir au Qatar, voudront s’offrir les Bleus, invaincu en Coupe du monde depuis 8 ans et neuf matchs. C’est d’autant plus important pour les Tunisiens que nombre d’entre eux ont une histoire particulière avec la France. Dix des joueurs sélectionnés pour le Mondial – Hassen, Talbi, Ghandri, Bronn, Kechrida, Mejbri, Laidouni, Skhiri, Khazri et Sliti – sont nés en France. Certains, à l’instar du roc du FC Lorient Montassar Talbi, évoluent d’ailleurs toujours en Ligue 1. Suffisant pour avoir envie de tout donner lors de cette affiche. C’est le match d’une vie qui peut irrémédiablement faire basculer le destin de ces Aigles.

R.S.

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