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Le secteur travaille sérieusement sur les interconnexions électriques avec l’Europe : L’Algérie s’impose en hub énergétique majeur

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab a indiqué hier que l’Algérie se penche sérieusement sur le projet d’interconnexion électrique avec l’Europe.

L’Algérie ambitionne de s’imposer en tant que hub énergétique méditerranéen par excellence en s’appuyant non seulement sur ses capacités gazières à l’export, mais aussi sur surcapacités en termes de production d’électricité. Dans ce contexte, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a réaffirmé hier les objectifs en la matière. C’est en marge d’une cérémonie pour l’inauguration d’une nouvelle structure du Groupe Sonelgaz que le premier responsable du secteur a indiqué que l’Algérie travaille sérieusement sur l’exportation d’électricité vers l’Europe, d’autant que ses capacités de production le permettent. Mohamed Arkab a indiqué que l’Algérie « étudie sérieusement le projet d’interconnexion électrique avec l’Europe, compte tenu de son énorme capacité de production d’électricité, ce qui en fait un pôle énergétique par excellence. »

Dans ce contexte, il a ajouté que le Groupe Sonelgaz dispose des qualifications lui permettant d’entrer sur les marchés mondiaux, notamment en termes de capacité de production ainsi que de compétences humaines, dont l’attention est désormais portée sur la fourniture d’une « énergie de qualité ».Dans ce contexte, le ministre a souligné que l’Algérie est devenue un « grand producteur » d’électricité, avec une capacité de production de plus de 25.000 mégawatts, dont elle consomme 17.000 mégawatts aux heures de pointe.C’est ce qui fait de l’Algérie – selon le ministre – un « pôle énergétique par excellence », car elle bénéficie, outre les énormes capacités de production en électricité, d’importantes capacités de production en gaz, matières pétrolières et autres.M. Arkab a souligné que l’Algérie est« en train d’offrir toutes les solutions énergétiques à ses  partenaires, notamment en Europe, afin de fournir de l’énergie sous toutes ses formes sur le marché européen ».

Il faut dire que le développement des interconnexions électriques entre l’Algérie et l’Europe font l’objet de sérieuses discussions avec les partenaires européens, notamment italiens. Dans ce contexte, le département de Mohamed Arkab avait annoncé, à l’occasion de la visite d’une délégation italienne menée par l’ancien premier ministre italien et patron d’Ernst&Young Italie leséjour prochain en Algérie d’une délégation d’entreprises italiennes pour approfondir les discussions autour d’un projet de câble sous-marin la reliant l’Europe pour le transport d’électricité. Il est utile de rappeler que le ministre de l’Énergie et des Mines a souligné à plusieurs reprises la pleine disponibilité de l’Algérie à être un fournisseur de premier ordre du marché européen en énergie. Une disposition qu’il a souligné lors de sa participation au début du mois au Forum de haut niveau de dialogue euroméditerranéen (Rome-Med). A l’occasion le ministre a indiqué que l’Algérie dispose d’une capacité de production de plus de 24.000 MW, pour un besoin moyen de 14.000 MW, ce qui lui permet de mettre quotidiennement sur le marché régional une capacité excédentaire de 10.000 MW, ajoutant que ces capacités sont appelées à croitre avec la concrétisation de l’ambitieux programme de développement des énergies renouvelables. «Dans cette perspective, nous comptons développer de vastes infrastructures de transport électrique et un réseau interconnecté, reliant l’Algérie à la rive nord de la méditerranée», a dit M. Arkab, qui a également évoqué la stratégie de l’Algérie en matière d’énergies renouvelables, notamment le développement de l’hydrogène, inscrite parmi les objectifs prioritaires du gouvernement.

Hocine Fadheli

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