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Amélioration des prestations de soins en cancérologie et en cardiologie : Cap sur la médecine nucléaire

Le président de la République a ordonné hier au cours de la réunion du Conseil des ministres d’orienter les investissements en matière d’énergie électronucléaire vers le développement de la médecine nucléaire.

L’amélioration des prestations de soins est l’une des priorités du département de la Santé. Au-delà de la réhabilitation et de la modernisation des structures de santé, de la refonte des services vitaux, à l’image des urgences médicales, et de la numérisation du secteur, la prise en charge des maladies lourdes, comme le cancer, et l’amélioration des traitements en direction des patients atteints de ces maladies sont un défi que les pouvoirs publics entendent relever. C’est dans cet objectif que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a donné des instructions pour orienter les investissements vers la médecine nucléaire. Au cours de la réunion périodique du Conseil des ministres, et qui a eu à se pencher sur les investissements dans les domaines de l’énergie solaire et l’énergie électronucléaire, le président de la République a donnédes instructions pour « orienter l’investissement dans l’énergie électronucléaire vers l’usage médical, notamment la radiothérapie pour les patients atteints de cancer ou d’autres maladies nécessitant cette technologie ». Il est vrai que les applications en matière de médecine nucléaire ne sont pas nouvelles en Algérie. le premier service dédiée à cette spécialité a été mis en place au niveau du Centre Pierre et Marie Curie au CHU Mustpaha Bacha en 1978. Depuis les centres de ce type se sont multipliés aussi bien dans le secteur public que privé. L’Algérie dispose d’ailleurs de compétences avérées en la matière. Cependant, elle pâtit de certaines lacunes qui affecte le développement de cette médecine au cœur des traitements du cancer. Car que ce soit en matière d’imagerie médicale ou de radiothérapie, les équipements sont importés, sans oublier que certains équipements d’imagerie médicale qui permettent de faire avancer le diagnostic manquent. C’est ce qui explique la volonté des pouvoirs publics d’aller vers le développement des applications de l’énergie électronucléaire à la médecine d’autant que l’Algérie ambitionne de développer son programme d’énergie nucléaire pour des applications civiles. Cela permettra d’améliorer le traitement du cancer, mais aussi d’autres maladies notamment cardiaques.

En ce qui concerne le second volet de ce dossier et qui relatif au développement des énergies alternatives, la réunion a permis de se pencher sur les perspectives de développement de l’énergie solaire. Le Président Tebboune a dans ce sens ordonné d’intensifier « les recherches scientifiques conjointes avec les grands établissements mondiaux spécialisés pour augmenter la capacité de stockage de l’énergie solaire, selon un programme aux objectifs biens définis en coordination entre les ministères de l’Energie et de l’Enseignement supérieur ».

Ouverture de l’université au privé

L’autre dossier central traité au cours du Conseil des ministre est celui de l’université et de la refonte de l’enseignement supérieur. Une refonte assise sur la révision des systèmes de formation, mais aussi sur l’ouverture de l’université à l’investissement privé. Dans ce contexte, le président de la République a donné des instructions pour « l’ouverture du secteur aux universités privées, suivant les standards internationaux, notamment en termes d’infrastructures, avec possibilité de financements bancaires pour leur réalisation ».en ce qui concerne les systèmes de formation, il s’agit de la« révision minutieuse de l’organisation actuelle des deux systèmes LMD et classique, selon une vision consensuelle de la famille universitaire, les propositions devant être soumises au Conseil du Gouvernement avant de les présenter au niveau du Conseil des ministres ». Le chef de l’État a également donné des instructions pour l’élaboration « d’une nomenclature des spécialités scientifiques pour l’équivalence des diplômes des universités étrangères, systématiquement, pour les diplômés Algériens, en vue de faciliter le retour des compétences et de bénéficier de leur formation supérieure et des expériences de nos étudiants et de nos enseignants venant de l’étranger ». Le système des œuvres universitairesdevra également être au cœur de réformes « qualitatives et quantitatives ».

Le Président Tebboune a également insisté sur le renforcement de la cohésion relevée entre les secteurs de l’Enseignement supérieur et des Start-up, saluant l’unification des efforts au service de l’économie nationale. Une question qui a d’ailleurs été au cœur du troisième dossier à l’ordre du jour de cette réunion. Dans ce sens le président de la République a salué la dynamique que connait le système de l’enseignement supérieur, visant à encourager les étudiants à créer leurs start-up, et ordonné de poursuivre la coordination à ce niveau. En ce qui concerne le développement des micro-entreprises le chef de l’État a estimé que ce dossier « devrait être soumis à nouveau au Conseil du Gouvernement pour être exposé ensuite en Conseil des ministres pour trancher définitivement cette question ». Il a également réaffirmé « l’engagement de l’Etat à encourager les jeunes et à soutenir les start-up et les développer, tout en créant un environnement propice à même de contribuer à la relance de l’économie nationale ».

Enfin et suite à un exposé sur le dossier du Coran en braille édité en Algérie, le Président Tebboune a ordonné de l’imprimer et de le distribuer, à titre gracieux, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, y compris à la Mosquée de Paris, afin que les membres des communautés musulmanes du monde entier établis en France puissent en bénéficier, et d’y apposer le drapeau algérien et l’expression « Distribué gratuitement ».

Chokri Hafed

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