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Un comité de pilotage superviseles travaux de l’usine : Le projet de Fiat sur les rails

Dans moins d’un mois, l’usine Fiat procédera aux premiers essais de ses chaînes de montage et de fabrication des premiers véhicules « Made In Bladi » à Oran. Les pouvoirs publics et Stellantis semblent vouloir relever le défi pour être au rendez-vous vers la fin du mois de mars. Au plus tard.

Les pouvoirs publics suivent de près les taux d’avancement des travaux du projet de l’usine de Fiat Algérie à Oran. Faisant partie des projets les plus en vue en termes de réussite pour relancer l’activité du secteur de l’automobile dans le pays, l’usine de Fiat, relevant du groupe Stellantis, implantée à Tafraoui, dans la wilaya d’Oran, enregistre un taux d’avancement très appréciable. Encore une fois, le wali d’Oran, Said Saayoud, s’est exprimé sur ce sujet, affirmant que « les travaux ont bien avancé. Pour les travaux réalisés par la société, le premier bâtiment est achevé, et le deuxième est en cours à plus 45% de taux d’avancement (…) Connaissant l’envergure du groupe automobile, ce taux pourrait atteindre les 65 ou 75% dans deux semaines à venir, car tout est fin prêt pour donner le coup d’envoi dans les temps impartis ». S’exprimant sur les projets viables en cours de réalisation dans la wilaya d’Oran, M. Saayoud a révélé, sur la page Facebook de la wilaya d’Oran, que « la cadence de réalisation du projet s’est accélérée. Pour ce qui est du raccordement de l’usine aux réseau électrique, Sonelgaz a achevé les travaux et l’opération de raccordement est quasiment prête. Pour le gaz, nous attendons à ce que la société nous fasse la demande pour la raccorder ». Idem pour son raccordement au réseau de l’AEP (eau potable), M. Saayoud a indiqué que « l’usine sera alimentée depuis le château d’eau de Tafraoui, pour un coût de 120 millions de dinars. L’entreprise réalisatrice devrait être installée dans les prochains jours pour entamer les travaux de raccordement. C’est pour vous dire que toutes les facilités sont accordées et tout est mis à la disposition de ce groupe automobile pour réaliser ce projet dans les délais annoncés par les pouvoirs publics ». Selon le wali d’Oran, « tout sera prêt dans les tous prochains jours pour le montage de la première voiture Fiat en Algérie ». Ainsi, et dans moins d’un mois, l’usine Fiat procédera aux premiers essais de ses chaînes de montage et de fabrication des premiers véhicules « Made In Bladi » à Oran. Pouvoirs publics et Stellantis semblent vouloir relever le défi pour être au rendez-vous vers la fin du mois de mars au plus tard. Et selon les engagements du groupe Stellantis, l’usine de Fiat « va reproduire un système d’excellence à Oran, à même d’égaler les usines du constructeur italien. Ce sera une usine digne de ce nom qui va se baser sur deux piliers, à savoir le transfert du savoir-faire et le développement de compétences, mais aussi le développement d’un tissu pour la valeur locale pour s’entourer de grands fournisseurs », apprend-on de bonnes sources. Pour atteindre cet objectif, Stellantis a déjà installé un comité de pilotage. Celui-ci se réunit régulièrement à la wilaya d’Oran pour le suivi, au quotidien, de toutes les étapes que devra connaitre cette usine qui entrera en production dès le premier semestre de l’année en cours. Autrement dit, le groupe Stellantis suit à la lettre les termes du cahier des charges pour opérer dans l’esprit du co-développement, créer un écosystème, établir un planning pour le transfert des technologies et relancer le projet d’une académie de formation à Oran pour permettre à ses ressources humaines de s’imprégner très rapidement de tous les métiers de l’automobile, de la mécanique et des technologies. « Ce projet jouit de grands atouts. Non seulement il est implanté dans un écosystème favorable, c’est-à-dire près du port, de l’autoroute Est-Ouest, du rail et près des concurrents (Renault Algérie Production-ndlr), mais aussi des fournisseurs locaux et les équipementiers », ajoute la même source. Du coup, l’usine de Fiat Algérie veut l’instauration de toutes les chaînes de valeur pour la filière automobile qui devra passer du SKD au CKD. Il faut relever également que l’objectif immédiat du Gouvernement est de clustériser tout l’écosystème, de développer un réseau puissant de fournisseurs et de créer des valeurs auxiliaires à même d’offrir de l’ingénierie, de la logistique, des ZIF (zones internes de fournisseurs), du service et des centres de technologies avec un planning pour chacune des chaînes pour produite, dès le départ, 60 000 véhicules/an avant d’atteindre 90 000 véhicules/an.

Riad Lamara

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