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Hausse des salaires et des pensions de retraite : Effective avant le mois de Ramadhan

Les questions sociales ont été largement évoquée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de la rencontre qu’il l’a réuni avec des représentants de médias nationaux. Que ce soit le pouvoir d’achat, la question des salaires, la disponibilité des produits sur le marché national, ou encore les nouvelles mesures destinées à encadrer l’activité syndicale et le droit de grève le Président Tebboune a tenu à faire certaines mises au point, ponctuées par des rappels, notamment en ce qui concerne les mesures destinées à augmenter les revenus des ménages algériens. Il a dans ce sens rappelé que les augmentations de salaires au profit des fonctionnaires et qui ont été décidées en 2022, 2023, en plus de celle qui devrait entrer en vigueur en 2024, permettront par effet cumulé une hausse de 47% des salaires à l’horizon 2024. Le Chef de l’État a précisé que les augmentations de salaire annoncées précédemment, qui seront versées avant le mois sacré de Ramadhan, sont une décision « exceptionnelle et inédite », d’autant que le taux des augmentations atteindra 47% à l’horizon 2024.Le Président Tebboune a tenu à souligner que les augmentations des salaires annoncées, en sus des pensions de retraite et la réduction des impôts sur le revenu, s’inscrivaient toutes dans le cadre de l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen algérien. »Aucune augmentation de salaire n’a été enregistrée en Algérie depuis près de 10 ou 15 ans. L’augmentation progressive des salaires actuellement se répercutera indubitablement sur le niveau de vie du citoyen, en attendant une augmentation définitive au cours de l’année prochaine », a poursuivi le Chef de l’Etat.Le président de la République a soutenu, dans le même contexte, que l’Etat « mène une véritable bataille pour protéger le pouvoir d’achat du citoyen en luttant contre toutes les formes de spéculation et de corruption ».

Dans le même ordre d’idées, il a rappelé les mesures coercitives prévues dans la loi relative à la lutte contre la spéculation illicite qui peuvent aller jusqu’à la perpétuité, soulignant que « la protection du citoyen est une question fondamentale ».

C’est dans ce contexte également qu’il tenu à apporter certaines précisions en ce qui concerne sa politique de régulation des importations et de son impact sur le marché et l’offre de produits. Le Président Tebboune a ainsi soutenu que « les pénuries sur le marché étaient inacceptables compte tenu de la disponibilité de la production locale et de l’autorisation de l’importation », soulignant que « la rationalisation des importations -comme affirmé à plusieurs reprises- ne doit pas se faire au détriment des besoins du citoyen ».Les engagements de certains secteurs de dégager des montants à travers la limitation des importations « est une mesure excellente mais à condition de ne pas créer la pénurie sur le marché », a fait remarquer le Président Tebboune.Pour le Chef de l’Etat, la substitution des importations doit intervenir une fois l’augmentation de la production locale, sa disponibilité et sa capacité à couvrir les besoins est confirmée, ce qui requiert, poursuit-t-il, le recours à la numérisation de la gestion.Mettant en garde contre l’exploitation politique de la pénurie, le Président Tebboune a assuré que « ceux qui exploitent les vivres des citoyens à des fins politiques, paieront très fort le prix « .Faisant observer que la production locale de la majorité des produits essentiels était suffisante, le Président Tebboune a cité à titre d’exemple l’huile de table dont la production dépasse de trois fois les besoins réels du marché, ce qui laisse penser que la survenance d’une pénurie est « nécessairement préméditée ».Toutefois, le Président Tebboune a expliqué que la pénurie due à la spéculation n’était pas la seule raison derrière la hausse de certains prix, relevant l’existence d’autres facteurs, tels que la rareté de certains produits hors saison ainsi que les intermédiaires dans le processus de distribution.

Autre sujet qui fait polémique et suscite de l’agitation sur le front social, celui relatif aux nouveaux textes devant encadrer l’exercice syndical et le droit de grève. Dans ce contexte, le président de la République a voulu avoir des propos rassurants, en indiquant que l’exercice du droit syndical est un « droit garanti par la Constitution ». »Nous avons dépassé le stade de la création anarchique de syndicats et nous nous employons aujourd’hui à réorganiser les choses pour que les organisations syndicales retrouvent leur vigueur et leur crédibilité », a ajouté le président Tebboune, estimant « insensé, par exemple, d’avoir 34 syndicats dans un même secteur ».Selon le président de la République, la nouvelle loi vient « encadrer la création des syndicats ». »Les syndicats ne sont ni lésés ni empêchés, mais il s’agit plutôt de consacrer la loi et de mettre fin à des pratiques inacceptables », a insisté le président Tebboune.Il a cité, à cet égard, la grève, qui est en vertu de la loi « l’ultime étape du processus de protestation, une fois toutes les étapes légales épuisées ».

Chokri Hafed

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