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Coopération en matière de défense : L’ANP brasse large

L’Armée nationale populaire (ANP) poursuit à pas soutenus sa politique de diversification de ses partenariats militaires entamée depuis le début des années 2000. Les contacts avec les armées de pays occidentaux, asiatiques ou arabes se sont multipliés ces derniers mois.

Il apparaît de plus en plus que les autorités algériennes ne se contentent plus de la seule offre militaire russe même si ce pays reste pour l’Algérie un allié important et un fournisseur d’armements de premier plan. Rien que depuis le début de l’année, le chef d’Etat-major de l’ANP, le général d’armée Saïd Chanegriha, s’est entretenu avec les représentants de 7 pays. Les échanges ont été surtout denses avec les responsables français, américains et britanniques. A chacune de ses rencontres avec notamment de hauts responsables militaires occidentaux, le général d’armée Saïd Chanegriha a délivré pratiquement un même message qui a consisté à dire que les Algériens sont demandeurs de plus de coopération et d’échanges.

Ce fut le cas lors de la visite, le 26 février à Alger, de James Stephen Heappey, ministre d’Etat, Chargé des Forces Armées britanniques, après celle effectuée quelques jours auparavant par le maréchal de l’air Martin Eliott Sampson, haut conseiller de la défense pour la région MENA. A l’occasion, le chef d’état-major de l’ANP a souligné « l’entière disposition et la ferme volonté du Haut Commandement de l’ANP à consentir les efforts nécessaires pour l’instauration d’une dynamique de coopération bénéfique pour les deux armées (…) qui repose sur des échanges francs et une vision objective et pragmatique». Le Général d’Armée Saïd Chanegriha a mis en exergue par ailleurs la qualité des relations entretenues par les deux pays, particulièrement en termes d’échange des expériences dans le domaine de la lutte antiterroriste et la formation. Dans l’objectif de la diversification des activités de la coopération bilatérale, il a suggéré en outre la possibilité d’engager les concertations nécessaires, en vue de dégager les opportunités offertes dans les différents domaines et les moyens de leur concrétisation».

Avant cela, le général d’armée Saïd Chanegriha a reçu le 8 février le Commandant du commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), le général d’armée Michael Langley. Comme pour les Britanniques, le responsable américain s’était déplacé aussi à Alger à la tête d’une importante délégation militaire. Lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part les principaux responsables militaires algériens, les deux parties ont abordé les défis sécuritaires auxquels le continent africain fait face, échangé les points de vue sur les questions d’intérêt commun et examiné les moyens permettant le renforcement des relations de coopération militaire entre les deux pays. Le Général d’Armée Saïd Chanegriha a estimé dans son allocution de bienvenue que « cette visite constitue une opportunité pour les deux parties pour réaffirmer leur engagement à élargir ensemble les domaines la coopération militaire bilatérale et d’aborder, avec pragmatisme et objectivité, les questions d’intérêt commun dans la région ».

Le chef d’état-major de l’ANP a en outre mis en exergue, en cette occasion, la qualité de la coopération militaire bilatérale. «Quant au volet relatif à la coopération militaire bilatérale, permettez-moi, de relever la qualité et le niveau atteint par notre coopération bilatérale qui se reflète à travers les différentes activités exécutées dans le cadre de l’échange d’expertises ayant trait au terrorisme, ainsi que la formation des personnels de l’Armée Nationale Populaire et l’assistance technique. Comme je tiens, à cette occasion, à réitérer l’entière disponibilité du Haut Commandement de l’Armée Nationale Populaire pour développer davantage les domaines de la coopération militaire bilatérale, d’autant plus que le dialogue militaire, lancé en 2005, retient des objectifs très ambitieux dans ce domaine», a-t-il rappelé.

En face, la volonté manifestée par l’armée algérienne d’élargir son champ de coopération en matière de défense et de coopération militaire reçoit des échos extrêmement positifs notamment de la part des Occidentaux qui admettent que l’Algérie peut jouer un rôle de premier plan pour la stabilité de la Méditerranée et de l’Afrique. Il s’agit aussi d’une reconnaissance claire que l’ANP est non seulement puissante mais professionnelle. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Coordinateur américain du Conseil de Sécurité Nationale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Brett H. McGurk, et l’Assistante principale du Sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires Etrangères, Madame Yael Lempert ont fait le déplacement le 6 décembre dernier à Alger pour rencontrer le Général d’Armée Saïd Chanegriha.

Khider Larbi

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