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Coopération militaire entre l’Algérie et la Libye : Les messages de Chanegriha

Le Général d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’État-major de l’Armée nationale populaire, a reçu, jeudi au siège de l’État-major de l’ANP, le Général d’Armée Mohamed Ali El-Hadad, Chef d’État-major Général de l’Armée du Gouvernement libyen d’Unité nationale.

Lors de son discours de bienvenue,  le Général d’Armée Saïd Chanegriha a délivré plusieurs messages importants. Il a d’abord mis l’accent sur l’«importance que revêt cette rencontre qui constitue une opportunité pour échanger les points de vue sur l’évolution de la situation dans la région et s’enquérir du développement de la coopération bilatérale ». « L’échange mutuel de visites entre les responsables des deux pays a toujours constitué une opportunité pour échanger les points de vue, s’enquérir de l’état de la coopération entre les deux pays et examiner les voies de son développement et sa consolidation », a indiqué le Général  d’Armée.  A ce titre, il a tenu à « saluer les efforts consentis par les deux parties afin de préserver les relations historiques et bilatérales qui unissent nos deux pays, notamment à l’aune de cette conjoncture sensible que traverse notre région ».

Le Chef d’État-major de l’ANP a relevé également, selon un communiqué rendu public par le ministère de la Défense nationale, que « la profondeur des liens fraternels entre les deux pays impose aux responsables des deux pays à œuvrer ensemble pour la résolution des crises qui portent atteinte à la sécurité de la région et sa stabilité ». « Notre histoire commune et le soutien du peuple libyen à la Révolution de libération algérienne nous imposent, en tant que responsables dans les deux pays, à œuvrer ensemble pour la résolution des crises qui portent atteinte à la sécurité et la stabilité de la région, notamment lorsqu’il s’agit de contribuer à mettre en place les mécanismes politiques, diplomatiques et sécuritaires, en vue d’adhérer aux démarches pacifiques qui s’inscrivent   dans l’intérêt des peuples de la région, leur ouvrant la voie au  développement et à la prospérité », a souligné le Général d’armée Saïd Chanegriha. Une vision qui rejoint les principes de la politique extérieure de l’Algérie, en adéquation avec les chartes internationales des Nations Unies, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, basées principalement sur la politique de bon voisinage et axées sur la coopération multidimensionnelle en faveur du développement des peuples, le soutien à leur droit à l’autodétermination, la non-ingérence dans les affaires internes des pays et la résolution pacifique de conflits », a ajouté le Chef d’État-major de l’ANP. 

A travers son discours, le Général d’armée Saïd Chanegriha laisse globalement entendre que l’Algérie ne laissera ni la Libye et ni la région sombrer dans l’anarchie et le chaos. Mis en contexte, le message du chef d’État-major de l’ANP prend tout son sens. La visite de son homologue libyen intervient, en effet, à un moment où le Maghreb et le Sahel sont confrontés à d’importants défis sécuritaires. L’incertitude qui continue de peser sur l’avenir de la Libye est un élément de nature à aggraver la donne. Un nouvel embrasement de l’ex-Jamahiriya libyenne risquerait même de transformer durablement la région en une immense zone grise. C’est pourquoi, apparaît-il, l’Algérie cherche à accompagner la Libye sur le double plan sécuritaire et militaire. Le renforcement des capacités de notre voisin de l’Est, qui est actuellement le ventre mou de l’Afrique du Nord, est une condition sine qua non pour stabiliser le Sahel, région qui est devenue l’épicentre du terrorisme internationale.   

Première puissance militaire et diplomatique

En présentant son offre d’aide à la Libye, l’Algérie est pleinement dans son rôle. En tant que première puissance militaire et diplomatique du Maghreb, il est de sa responsabilité de veiller à la stabilité de la région.  C’est d’ailleurs ce qui est attendu des autorités algériennes par la communauté internationale qui considère l’Algérie comme une exportatrice de paix.

Lors de sa visite à Alger le 6 mars dernier, la Sous-secrétaire d’Etat américaine au contrôle   des armements et à la sécurité internationale, Mme Bonnie Denise Jenkins a d’ailleurs  exprimé  la reconnaissance de son pays à l’Algérie pour ses   efforts incessants en faveur de la paix et la sécurité dans la région. Dans une déclaration à la presse à l’issue de l’audience que lui a   accordée le président Abdelmadjid Tebboune, la responsable américaine a ajouté que le partenariat entre l’Algérie et les Etats-Unis les deux pays dans la lutte contre le terrorisme « demeure forts à la faveur de notre action bilatérale commune, côte à côte, en vue  de soutenir la paix et la prospérité dans la région ».

Khider Larbi

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