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Adhésion de la Finlande à l’Otan : Le Kremlin promet des contre-mesures

Le Kremlin a promis hier de prendre des « contre-mesures » après l’adhésion de la Finlande à l’Otan, qualifiant l’élargissement de l’alliance occidentale d' »atteinte à la sécurité » de la Russie.

« C’est une nouvelle aggravation de la situation. L’élargissement de l’Otan est une atteinte à notre sécurité et aux intérêts nationaux » russes, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « Cela nous contraint à prendre des contre-mesures », a-t-il poursuivi. « Nous allons suivre attentivement ce qui se passe en Finlande, (…) la façon dont cela nous menace. Des mesures seront prises en fonction de cela. Notre armée fera son compte-rendu en temps voulu », a ajouté M. Peskov. La diplomatie russe a précisé que les « contre-mesures » de Moscou dépendraient notamment du déploiement ou non d’armements de l’Otan, et de leur type, sur le territoire finlandais. « Les mesures concrètes concernant la défense des frontières nord-ouest de la Russie dépendront des conditions concrètes de l’intégration (de la Finlande) à l’Alliance atlantique, notamment du déploiement sur son territoire d’infrastructures militaires de l’OTAN et de systèmes d’armement capables de frappes », a-t-elle souligné dans un communiqué. Après trois décennies de non-alignement militaire, la Finlande a rejoint hier l’Otan. L’adhésion de la Finlande permet à l’Otan de doubler la longueur de la frontière que partagent ses membres avec la Russie, ce que Moscou voit d’un très mauvais œil. La diplomatie russe a estimé qu’en rejoignant l’Otan, la Finlande avait renoncé à « son identité » et à « toute indépendance ». « La Finlande est devenue l’un de ces petits Etats-membres de l’Alliance, ceux qui ne décident de rien, en perdant sa voix à part dans les affaires internationales », a-t-elle dénoncé. Avec le doublement de « la ligne de contact direct entre l’Otan et les frontières de la Russie, la situation en Europe du Nord, autrefois l’une des régions les plus stables du monde, a radicalement changé », selon la même source. L’Alliance atlantique, emmenée par les Etats-Unis, est considérée par Moscou comme l’une des principales menaces à sa sécurité. La volonté affichée par Kiev de rejoindre l’Otan était d’ailleurs l’une des raisons invoquées par la Russie pour justifier son offensive militaire contre l’Ukraine. « La Finlande n’est jamais devenue anti-Russie et nous n’avions aucune dispute » avec elle, a déploré M. Peskov. Son adhésion à l’Otan « ne pourra qu’affecter la nature de nos relations », car l’Alliance « est une organisation inamicale, hostile à plus d’un titre envers la Russie », a-t-il ajouté.

K.L. et agences

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