Non-ingérance et non-alignement : Goudjil réaffirme les positions constantes de l’Algérie
« Évoquer le retour de l’esprit de Novembre 1954 en cette période actuelle, signifie d’œuvrer à défendre l’Algérie et sa souveraineté et à porter haut sa voix et sa place dans les fora internationaux (…) », a déclaré, samedi à Alger, le président du Conseil de la nation Salah Goudjil qui était l’invité d’honneur de la première édition du Forum de l’Agence « APS ». Salah Goudjil soulignera, à l’occasion, l’intérêt accordé par le Chef de l’Etat au dossier de la Mémoire. Goudjil a abordé en détails lors de cette rencontre les différentes phases de résistance à la colonisation française, à commencer par les massacres de mai 1945, puis les préparatifs de la Glorieuse guerre de libération, ensuite l’Offensive du Nord-Constantinois en 1955, le congrès de la Soummam en 1956, les Accords d’Evian et enfin le recouvrement de la souveraineté nationale.
Goudjil invite les Algériens à « renouer avec ces principes et à œuvrer pour mettre en application ces enseignements ». Lesquels enseignements à tirer de ces étapes se résument en plusieurs points, a-t-il précisé, citant notamment « le génie de la guerre algérienne qui a su surmonter les désaccords ayant marqué les différentes étapes, le fait de faire prévaloir l’intérêt suprême de la patrie sur les intérêts individuels, et l’unification des rangs sous l’emblème de la nation ». Et de poursuivre que ces faits ont eu un impact sur la reconversion de l’Armée de libération nationale (ALN) en Armée nationale populaire (ANP), « restée liée, depuis et de manière constante, à la patrie et au peuple, à la différence des autres armées du monde ». S’agissant du rôle de la presse nationale face aux campagnes hostiles ciblant l’Algérie, Goudjil a appelé les médias nationaux à accompagner les efforts consentis par les institutions de l’Etat pour faire face aux tentatives visant à déstabiliser l’Algérie et saper l’indépendance de sa décision, à travers l’unification des rangs, et en s’acquittant pleinement de leur rôle dans un contexte marqué par des mutations mondiales, mettant l’accent sur « les guerres médiatiques, devenues aujourd’hui plus dangereuses que les guerres classiques ». La presse algérienne, dira-t-il « doit être à la hauteur des défis de l’heure en s’armant de la plume pour transmettre la vérité au peuple algérien et au monde, avec fidélité et honnêteté, au mieux des intérêts du pays ». Selon Goudjil, « les efforts consentis par l’Etat et les composantes du système médiatique sont axés, pour le moment, sur l’élimination de tout ce qui est de nature à entraver les médias dans l’accomplissement de leur rôle de préservation de la stabilité du pays et de défense de ses intérêts, en révisant le cadre juridique régissant le secteur ». Dans le même cadre, le président du Conseil de la Nation a réitéré l’engagement constant et indéfectible de l’Algérie au principe de la souveraineté et du refus de l’ingérence dans ses affaires internes, mettant en garde contre des parties qui « n’arrivent toujours pas à se faire à l’indépendance de l’Algérie, aux résultats qui en découlent et à la consécration de l’unité nationale et l’intégrité territoriale du pays ». « Le non-alignement est un des principes de la politique extérieure de l’Algérie depuis l’époque de la guerre de libération », a ajouté le président du Conseil de la nation qui appelle le peuple algérien à « porter haut ces positions consacrées par la Constitution algérienne et d’y adhérer tel un seul homme ».
Chokri Hafed