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Santé :  Les parlementaires appellent à l’accélération de la numérisation

La Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle à l’APN, a appelé, hier mardi, lors de la journée parlementaire sur « La transformation numérique de la santé…défis et perspectives », à accélérer la mise en place d’un système efficace de l’administration électronique dans le secteur de la santé en vue de sortir du mode classique de l’administration publique.  L’accent a été mis lors de cette journée organisée par la Commission au siège de la chambre basse du Parlement, en coordination avec l’Agence nationale de numérisation de la santé (ANNS), sur « la nécessaire accélération de la mise en place d’un système efficace de l’administration électronique en vue de renforcer la gouvernance du système sanitaire, première ligne de défense, notamment en cas de risques majeurs ». La nécessité de « mettre en place le cadre juridique régissant les opérations électroniques, ainsi que les règles juridiques garantissant la sécurité des opérations et des bases de données en matière de santé », a été soulignée par la commission. Cette dernière a suggéré de faire obligation aux administrations et aux entreprises publiques d’utiliser les applications de l’administration électronique, d’élaborer un programme de mise en œuvre du plan de la transformation numérique dans le secteur de la santé et de créer un organe national de coordination et de relance des canaux de communication avec tous les acteurs de la santé, y compris les membres des conseils scientifiques et médicaux. A propos du soutien à l’ANNS, les recommandations ont souligné que cette démarche permettrait de « moderniser le secteur de la santé et de numériser les activités sanitaires ». Elle a en outre relevé la nécessité d’établir des partenariats avec des start-up activant dans les solutions numériques en matière de santé, afin d’accélérer la cadence de la numérisation du secteur. Le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, a quant à lui, affirmé que « la numérisation n’est plus un luxe social mais une nécessité impérieuse, car étant le seul moyen de moderniser le secteur de la Santé et répondre instantanément aux problèmes soulevés ». « L’administration électronique est aujourd’hui le seul garant du développement du système sanitaire, en ce sens qu’elle facilite le traitement des dossiers des patients, optimise la performance des staffs médicaux et assure les conditions de confort et de prise en charge optimale de la santé des citoyens » dira Boughali. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb a, pour sa part souligné que « le système de sécurité sociale couvre l’ensemble des neuf principaux risques stipulés dans la Convention 102 de l’Organisation internationale du travail (OIT) relative à la santé des assurés et des ayants-droit ». Le ministre a également indiqué que la couverture sociale concernait plus de 28 millions de citoyens, outre la couverture forfaitaire des établissements publics hospitaliers (EPH) qui a atteint plus de 122 milliards de DA au titre de l’exercice 2023. Bentaleb poursuivra dans ce cadre pour étayer des chiffres dont le nombre des factures électroniques a atteint plus de 70 millions de factures, en plus d’une batterie de services numériques dans le portail gouvernemental électronique : 86 services numériques dont 64 dans le domaine de la sécurité sociale. Il a également évoqué la gestion des remboursements et des affectations liés à la santé des citoyens, ajoutant que le secteur œuvre au développement de nombre de systèmes numériques dont le système « CHIFA » et le portail national de contractualisation, de manière à améliorer le quotidien des usagers à travers le dépôt et le traitement électroniques des demandes, ajoute-t-il. Le ministre du travail a rappelé le parachèvement de la numérisation des procédures relatives à la chirurgie cardio-vasculaire, ce qui a permis de « réduire le délai de traitement des dossiers à moins de 72h », faisant état du traitement de 16.642 demandes en 2022 et de 8.139 dossiers pour l’année en cours.

C.H.

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