Économie

Accord Opep+ : Une réforme globale intégrée

Le ministre saoudien de l’Énergie a défendu dimanche le dernier accord de l’Opep+ lequel prolonge la baisse de l’offre de pétrole de l’alliance en 2024. En marge de la conférence économique Arabie-Chine qui s’est tenue dans la capitale saoudienne Riyad, le ministre saoudien a réitéré le fait que cet accord s’inscrit dans le cadre de la volonté des pays signatures de la Déclaration de coopération de préserver la stabilité du marché. Le prince Abdulaziz bin Salman, a déclaré que le dernier accord de l’OPEP+ impliquait une réforme globale, mais que l’alliance travaillait également contre les « incertitudes et les sentiments » présents sur le marché. Rappelons qu’à l’issue de la réunion tenue la semaine écoulée, à Vienne par les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés , se sont mis d’accord pour réduire leurs quotas de production d’un total supplémentaire de 1,4 million de barils par jour (bpj) à partir de 2024. Pour sa part, l’Arabie saoudite a annoncé une nouvelle coupe volontaire de sa production de pétrole de 500.000 barils/jour, pour porter la réduction volontaire de son offre de pétrole d’un million de barils/jour à partir du mois de juillet prochain. Plusieurs pays, dont l’Algérie ont annoncé auparavant des coupes volontaires de la production pour rééquilibrer le marché. Sur les marchés, les prix du pétrole flanchaient hier à l’approche plombés par la perspective de la décision de politique monétaire de la Fed, les investisseurs craignant qu’une éventuelle hausse de taux d’intérêt pèse sur l’activité économique et donc la demande de brut.

Vers 09H25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, glissait de 2,29% à 73,08 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, abandonnait 2,57% à 68,37 dollars. « Les investisseurs se (préparent) à la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale ce mercredi », commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades. La Réserve fédérale américaine (Fed) se réunit aujourd’hui et demain pour décider d’une éventuelle nouvelle hausse de taux d’intérêt « Les analystes s’accordent à dire que la banque centrale maintiendra ses taux » pour la première fois depuis mars 2022, explique M. Evangelista, « mais les observateurs se concentreront sur le ton employé lors de l’annonce ». « Si la Fed laisse entrevoir de nouvelles hausses de taux plus tard dans l’année, comme beaucoup le prévoient, le prix du baril pourrait encore baisser », poursuit-il. Une hausse des taux de la Fed pour juguler l’inflation signifie habituellement un soutien au dollar

Or, les cours de l’or noir étant libellés en billet vert, une appréciation de la devise américaine fait baisser le pouvoir d’achat des investisseurs en pétrole utilisant d’autres devises, et ravive également les craintes quant à la demande, pouvant conduire à un ralentissement économique. De nombreuses estimations d’analystes et de cabinets prévoient pourtant un déficit de brut de 2 à 3 millions de barils par jour d’or noir dès la seconde partie de l’année. Pour M. Schieldrop, « il faut que le déficit prévu se concrétise et que les stocks soient fortement réduits avant que le marché y croie ». La « profonde inquiétude pour l’économie mondiale en raison de la hausse exceptionnelle des taux d’intérêt aux États-Unis au cours de l’année écoulée » occupe pour le moment le devant de la scène, selon l’analyste.

Hocine Fadheli

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