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GNL : Sonatrach consolide ses positions en Europe

La Sonatrach consolide ses positions sur le marché européen du gaz et notamment du GNL.

Le développement des capacités de liquéfaction de gaz et l’exportation de GNL est l’un des axes de la stratégie de redéploiement de la Sonatrach sur le marché européen, mais aussi sur le marché mondial du gaz. Deux jours après avoir signé un accord avec le Français TotalÉnergies dans le cadre de l’extension des contrats de vente et d’achat de GNL, Sonatrach a annoncé hier mardi, dans un communiqué, la livraison de la première cargaison commerciale de GNL au nouveau terminal de regazéification flottant de Piombino (Italie). « Dans le cadre du renforcement de ses exportations gazières, Sonatrach a livré à Eni en date du 7 juillet 2023 une cargaison de GNL de 90 millions mètres cubes de gaz au nouveau terminal de regazéification flottant de Piombino en Italie », a précisé la Compagnie nationale des hydrocarbures dans son communiqué. Et de préciser que cette cargaison, chargée au niveau du complexe de liquéfaction GL3Z-Bethioua en Algérie, a été livrée par un méthanier détenu par la filiale HYPROC. La Sonatrach explique aussi que « cette livraison est considérée comme étant la première cargaison commerciale de ce terminal après la fin de la phase de test, ce qui marque le début effectif de l’exploitation commerciale ». Une livraison qui entre dans le cadre du redéploiement de la Sonatrach sur le marché gazier italien et plus largement européen. Dans ce contexte, la Compagnie nationale des hydrocarbures a indiqué qu’elle « compte accroitre ses volumes vers ce nouveau terminal sur une base régulière consolidant ainsi son rôle central dans la sécurité des approvisionnements de l’Europe, et de l’Italie notamment ».

Nul besoin de rappeler que l’Algérie par le biais de la Sonatrach retrouve une place centrale en matière d’approvisionnement du marché gazier européenn. La démarche européenne de diversification des approvisionnements en gaz pour réduire leur dépendance au gaz russe, dans le sillage du conflit en Ukraine, a induit une hausse des livraisons de gaz algérien, à travers ses deux gazoducs, le Medgaz qui relie l’Algérie à l’Espagne, le gazoduc Enrico Mattei qui la relie à l’Italie, mais aussi en GNL. Le GNL est d’ailleurs appelé à occuper une part importante dans l’approvisionnement gazier de l’Europe. En 2022 les importations européennes de GNL ont bondi de 63%, grâce notamment aux livraisons américaines. L’Algérie est cependant appelée à jouer un rôle de plus important sur ce même marché en tant que fournisseur fiable. Une place qu’elle entend occuper grâce à une augmentation des volumes de production et à l’export, mais grâce à des investissements dans la liquéfaction.  Il est utile de rappeler dans ce contexte que le P-DG de la Sonatrach Toufik Hakkar a indiqué il y a quelques mois que le groupe envisageait de porter les exportations de gaz à 100 milliards m3 d’ici à 2027. Celui a également a annoncé un plan d’investissement de 7 milliards de dollars dans l’aval hydrocarbures, y compris dans la liquéfaction de gaz. Pour rappel, la Sonatrach a signé dimanche avec le Français TotalÉnergies un accord concernant l’extension des engagements contractuels liant Sonatrach et TotalEnergies pour la vente/achat de GNL. « A travers ces accords, les deux parties confirment et consolident leur partenariat commercial qui leur permet de jouer un rôle capital dans l’approvisionnement en gaz du marché français et européen, en contribuant à la sécurité énergétique des consommateurs », a indiqué un communiqué du groupe énergétique national.

Samira Ghrib

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