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Situation au Sahel : Convergence entre Alger et Washington

Les questions régionales ont été au cœur des entretiens que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a mené, hier à Washington, avec le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf qui a entamé hier une visite de travail qui durera deux jours aux Etats-Unis à l’invitation de son homologue américain, Antony Blinken a eu à passer en revue l’état et les perspectives des relations algéro-américaines et évoqué plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun, comme l’a indiqué un communiqué du ministère. Si durant leur entretien, Ahmed Attaf et Antony Blinken ont eu à aborder la situation prévalant au Niger, au Mali et en Libye et échangé leurs points de vue sur les développements régionaux, les deux parties ont affiché « la convergence des positions des deux pays ainsi que leurs démarches en vue de privilégier des solutions pacifiques à ces crises afin d’éviter à la région les risques de l’option militaire », note le communiqué. Les développements régionaux, particulièrement la situation au Niger, au Mali et en Libye ainsi qu’au Sahara occidental focalisent l’attention des deux chefs de la diplomatie qui privilégient « des solutions pacifiques à ces crises afin d’éviter à la région les risques de l’option militaire ».

L’Algérie qui a toujours œuvrer à faire taire les armes optant pour le recours à la diplomatie et à la médiation pour mettre fin aux conflits semble avoir trouvé une oreille attentive auprès des Washington. Cette convergence de positions entre l’Algérie et les Etats Unis d’Amérique, notamment en ce qui concerne la situation au Sahel et au Maghreb aurait motivé les deux chefs de la diplomatie à conjuguer leurs efforts afin de parvenir à un apaisement. L’Algérie et par la voix de son président Abdelmadjid Tebboune s’est opposée à une intervention militaire étrangère et considère que « c’est une menace » pour sa sécurité. D’ailleurs, dans un entretien accordé aux médias nationaux, le Chef de l’Etat refuse « (…) catégoriquement l’option de l’intervention militaire) et « (…) invite les gens raisonnables à regarder la situation dans laquelle se trouvent les pays où il y a eu des interventions militaires… » Ajoutant que « l’intervention militaire ne résout aucun problème ». De son coté, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken a, dans une interview accordée à RFI qui l’avait interrogé sur le choix de « la diplomatie plutôt que l’intervention militaire », considéré qu’ « il est certain que la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre cette situation. C’est la démarche de la Cédéao, c’est notre démarche et nous soutenons les efforts de la Cédéao pour rétablir l’ordre constitutionnel. » Concernant la question Palestinienne et celle du Sahara occidental, les deux diplomates ont eu à évoquer « les développements de la question palestinienne eu égard à la poursuite du blocage du processus politique », ainsi que « les derniers développements de la question sahraouie ». A cet égard, les deux parties ont réaffirmé leur soutien aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Staffan de Mistura, afin de « permettre aux deux parties au conflit d’adhérer, sans condition préalable et de bonne foi, au processus politique parrainé par les Nations Unies ». Concernant les relations bilatérales, les deux ministres « ont hautement salué la profondeur et la solidité des relations historiques d’amitié et de coopération liant l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique ». Attaf et Blinken s’etaient également félicités « de la grande convergence des positions des deux pays autour des questions évoquées sur les plans bilatéral et multilatéral » et ont exprimé leur volonté de « poursuivre les efforts afin de prospecter les perspectives prometteuses du partenariat algéro-américain et d’intensifier les relations de concertation et de coordination, notamment durant le prochain mandat de l’Algérie » en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité. Attaf et son hôte ont affiché un satisfecit à propos de « la cadence des concertations politiques bilatérales et de l’élargissement des relations économiques à de nouveaux domaines, ainsi que les perspectives prometteuses pour davantage de réalisations sur la base des valeurs d’amitié, de confiance et d’entente ». Les deux parties ont réaffirmé « la forte volonté politique des dirigeants des deux pays de renforcer le partenariat algéro-américain et de le hisser aux plus hauts niveaux », a ajouté le communiqué.                

Lyes Saïdi

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