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Campagne de la droite française contre l’Algérie : Quand Sarkoy tente de mettre son grain de sel

Dans un entretien fleuve exclusif accordé au Figaro et publié le 16 août, l’ancien

président français Nicolas Sarkozy, chef de file de la Droite et du lobby hostiles au

rapprochement algéro-français laisse enfin transparaitre au grand jour sa haine

viscérale de l’Algérie et affiche ses positions antinomiques vis à vis de notre pays. La

récente sortie médiatique de Nicols Sarkozy ressemble à une tentative de pilonnage de

cette énième tentative de rapprochement entre Alger et Paris.

Cette visite en France

dont le maintien a été « confirmé » par le président Abdelamdjid Tebboune qui a affirmé

que cette visite est maintenue » et qu’Alger « attendait le programme de la visite de la

part de la présidence française »lors d’un entretien avec les medias nationaux le 5 août

passé semble déranger certains cercles dont fait partie l’ex-président français. Il ne

cache plus ses vœux de voir le froid s’éterniser entre les deux rives. A contrario, il

privilégie la destination marocaine qu’il « craint » perdre à cause du « tropisme » de

Macron. L’autre phobie de l’homme politique déchu semble être la Libye de laquelle il

dira en commentant la crise libyenne qu’il a initié « ne pas regretter cette intervention

en Libye », sans commune mesure pour le chaos qui règne dans ce pays et l’instabilité

causée à toute la région.

L’homme par qui sont arrivés tous les malheurs de la France et

ceux de l’Afrique, en particulier la crise en Libye et le lynchage du guide libyen

Mouammar El Kadhafi ne cache plus sa préférence pour le royaume chérifien et

s’attaque à l’Algérie qu’il n’a pu « apprivoiser ». Sarkozy qui a été reconnu coupable par la justice française qui l’accuse d’avoir corrompu un magistrat pour le renseigner sur des affaires judiciaires le concernant et l’a condamné à trois ans de prison, dont un ferme, dans l’affaire dite des « écoutes » surfe sur le sujet favoris de la classe politique en ce moment pour faire oublier ses tracas avec la justice. Il s’en prend publiquement à l’Algérie et se montre « favorable » à la fin des accords de 1968 qui facilitent la circulation des ressortissants algériens en France. Dans son entretien, il critique ce qu’il qualifie de « tropisme algérien » les efforts du président Macron à qui il « susurre » de ne pas « essayer » « (…) de bâtir une amitié artificielle avec des dirigeants algériens qui utilisent systématiquement la France comme bouc émissaire (…)» Sarkozy opte plutôt pour un autre tropisme et soutient beaucoup plus l’option « marocaine » en déclarant ses peurs de perdre le « Maroc  ».

Une réaction somme toute naturelle pour l’ancien chef d’État qui a profité des privilèges du régime marocain après s’être fait déchoir de la fonction présidentielle et fait depuis du lobbying pour cette monarchie connue pour son penchant pour la concussion.

Sarkozy à qui on reproche d’être le maitre d’œuvre de la crise libyenne et la mort d’El Kadhafi nie tout. Et de justifier sa position par « (…) la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien injustement condamnés à mort (…) ». L’accueil réservé au dirigent libyen qui, se croyant tout permis, s’est même amusé à narguer le protocole d’usage et lui faire un pied du nez en dressant sa tente au centre du palais présidentiel de l’Elysée, en dit long. Ce dont réfute pourtant l’ancien président français qui reconnaît cependant avoir « (…) accueilli cet homme imprévisible à Paris, en échange de ces libérations. » Sarkozy qu’on accuse d’avoir « tué » Kadhafi en donnant l’ordre de l’éliminer nie et affirme que « certains ont osé dire que j’aurais donné cet ordre. Cette polémique ­indigne s’est effacée devant les faits. Ce qui se passait en Libye était une action collective coordonnée, conduite par l’Otan. Bien plus tard, le clan Kadhafi s’est vengé en prétendant avoir financé ma campagne. Aucune trace du moindre financement n’a pu être trouvée après onze années d’enquête! Je ne regrette pas cette intervention en Libye. Ce n’est pas la France qui a déclenché le printemps libyen ». Pourtant tous les ennuis de Sarkozy avec la justice française ont pour origine ces financements libyens. D’ailleurs, le parquet national financier de France a pondu rapport de 425 pages au mois de mai dernier pour demander un procès contre Sarkozy et 12 autres complices dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Le ministère public estime disposer d’un « ensemble de témoignages convergents d’anciens dignitaires libyens sur le fait que Nicolas Sarkozy a (…), en octobre 2005, sollicité de Mouammar Kadhafi un soutien financier occulte » pour sa campagne présidentielle de 2007 : « un pacte corruptif » aurait été conclu. Le PNF ajoute que l’enquête « a mis en évidence l’existence de contreparties à la fois diplomatiques, économiques et judiciaires, (…) mais également de flux financiers atypiques et troubles en provenance de Libye via, en particulier, Ziad Takieddine ».

Hocine Fadheli

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