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Ouverture aujourd’hui du Salon ERA : Le développement des ENR et de l’hydrogène en question

La 13e édition du Salon international de la transition énergétique et des énergies du futur (Era 2023) se s’ouvrira aujourd’hui à Oran.  La manifestation qui se poursuivra jusqu’à mercredi accueillera, une fois encore, les principaux acteurs nationaux du secteur, mais aussi de nombreuses entreprises étrangères en provenance notamment de Chine, d’Allemagne et d’Italie.

La manifestation qui intervient d’ailleurs au moment où l’Algérie entend donner corp à ses ambitions en matière d’énergies renouvelables et d’hydrogène vert, traitera de plusieurs thématiques liées à la question, et notamment au rôle de la Sonatrach dans la transition énergétique. Selon les organisateurs l’événement prévoit une exposition dédiée à la transition énergétique, mais aussi un riche programme de conférences portant sur divers thèmes comme « les énergies renouvelables en Algérie : état des lieux et perspectives », « la transition énergétique à Sonatrach », « les perspectives de développement de la filière Hydrogène vert » et « la sécurité énergétique en Algérie : enjeux, stratégies et perspectives ». « Le Salon Era est une vitrine qui permet aux opérateurs algériens et étrangers de prendre connaissance de la situation en matière de développement du mix énergétique en Algérie », a-t-on souligné dans un communiqué de presse. « Comme ses précédentes éditions depuis 2010, Era 2023 accueille les professionnels, nationaux et étrangers, acteurs majeurs de la transition énergétique en Algérie, comme Sonatrach, Gica, Zergoun Green Energy,  Sonelgaz, Technocast, Alternate Solar, le Cerefe, le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER), pour ne citer que ceux-là », a-t-on précisé. La participation internationale est représentée, quant à elle, par trois pays, à savoir la Chine, l’Italie et l’Allemagne, a-t-on fait savoir de même source.

Il est utile de souligner que ce Salon s’ouvre au moment où l’Algérie entend déployer de manière concrète sa stratégie de développement des énergies renouvelables au cours des prochains mois. C’est dans ce contexte que le secteur de l’Énergie et des Mines, mise sur le lancement prochain de plusieurs projets de réalisation de centrales solaires photovoltaïque. Dans ce sens Shaems, la filiale commune de la Sonatrach et de la Sonelgaz mise sur le projet Solar 1000. Un projet qui consiste en la constitution de Sociétés de Projet (SPV) chargées de réaliser un projet de centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale de 1.000 MW, réparties sur le territoire national, en lots de 50 à 300 MW chacune.

Sonelgaz travaille elle-même sur plusieurs projets de réalisation de centrales solaires. Ainsi, l’entreprise a ouvert la semaine dernière les offres financières la pour la réalisation de 15 centrales solaires photovoltaïques, photovoltaïques de 80 à 220 MW, réparties sur 12 wilayas du sud et des hauts plateaux, pour capacité globale de production de 1.000 MW d’électricité solaire. Un projet qui devrait donc bientôt être lancé. Le groupe public entend lancer au mois de novembre un second appel d’offres pour la réalisation de centrales solaires pour une capacité de 2.000 MW. Des projets qui entrent dans le cadre du plan national ENR qui prévoit la mise en place d’une capacité de 15.000 MW d’électricité d’origine renouvelable à l’horizon 2030. Un programme qui s’accompagne également d’un programme de développement de l’hydrogène vert et bleu, et dans lequel la Sonatrach joue un rôle central.

L’ambition de l’hydrogène

La Compagnie nationale des hydrocarbures a d’ailleurs signé des accords avec plusieurs de ses partenaires, à l’image de l’Italien Eni, de l’Allemand VNG et du Français Total pour le développement de l’hydrogène vert et bleu. Sonatrach a d’ailleurs mobilisé un investissement d’un milliard de dollars dans le cadre de son plan de développement à moyen terme pour développer la production de GNL vert. En sus de cela, le ministère de l’Énergie et des Mines a mis en place une feuille de route pour la filière hydrogène et pour laquelle l’Algérie affiche de grandes ambitions. Selon les estimations du docteur Rabah Sellami, directeur Hydrogène et Energies alternatives au Commissariat des énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE), l’Algérie dispose des meilleurs atouts dans le bassin méditerranéen pour la production d’énergies renouvelables dont l’hydrogène vert dont elle est en mesure de mettre sur le marché jusqu’à un million de tonnes à l’horizon 2040. L’Algérie ambitionne d’ailleurs de jouer les premiers rôles sur ce marché naissant, même s’il faut encore définir les règles de fonctionnement de ce marché du futur. Dans ce sens, l’Algérie et l’Italie ont signé au début de l’année en cours un accord qui prévoit la production et l’export vers l’Europe d’hydrogène, vert ou bleu. Un nouveau gazoduc va être ainsi aménagé entre les deux pays, avec une capacité de 8 à 10 milliards de mètres cubes/an pour acheminer du gaz, de l’ammoniac et de l’hydrogène. Un pipeline qui trouvera aussi un prolongement vers l’Autriche et l’Allemagne dans le cadre du futur corridor South H2.

Samira Ghrib

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