À la UneActualité

Avant-projet de loi de finances 2024 : Du nouveau pour le pouvoir d’achat

L’amélioration du pouvoir d’achat des ménages demeurera une priorité pour les pouvoirs publics en 2024. Ainsi, l’avant-projet de Loi de finances 2024 prévoit de nouvelles mesures dans ce sens. Le texte sera d’ailleurs examiné dimanche en Conseil des ministres.

Le ministre des Finances, Laâziz Faïd a indiqué hier à la presse, en marge d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale dédiée à la présentation de la Déclaration de politique générale du Gouvernement, que que l’avant-projet de loi de finances pour l’exercice 2024 comptait plusieurs mesures visant à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. Le premier argentier du pays a évoqué des « mesures visant à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens dans l’avant-projet de loi de finances pour l’exercice 2024, qui sera examiné en Conseil des ministres, dimanche prochain ». Le ministre n’en dira pas plus à propos de ces mesures. Il est utile de rappeler dans ce contexte que 2024 sera marquée par une troisième augmentation consécutive des salaires de la fonction publique, prévue dans le cadre de la révision de la grille indiciaire des salaires et déjà prise en charge par la Loi de finances 2023. Une nouvelle augmentation des salaires et traitements dont l’impact financier devra être pris en charge par le budget de l’exercice 2023. Il faut également noter que les pouvoirs publics ont pris plusieurs mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages à travers les transferts sociaux et les mesures destinées à soutenir les produits de base. Les dispositions les plus récentes et qui ont été introduites dans la Loi de finances rectificative de 2023 concernent notamment une baisse de 30 et 5% des droits de douane sur l’importation de viandes ovine et bovine fraîches, ainsi que sur le bétail vivant. Cette mesure valable du 1er mars 2023 jusqu’au 31 décembre 2024.

Sur un autre volet, le ministre des Finances a annoncé hier que le budget 2024 prévoit également d’autres mesures pour le financement des projets publics d’investissement. Des mesures susceptibles de stimuler la croissance et l’activité économique.

Des dispositions qui laissent prévoir une augmentation des dépenses budgétaires en 2024, après le budget record rectifié de 2023 et lesquelles ont atteint l’équivalent de 104 milliards de dollars. Une hausse que le premier argentier du pays a justifiée en rappelant que le budget prévu dans le cadre de la loi de finances rectificative pour l’exercice 2023  » est le plus important dans l’histoire du pays et nous en sommes fiers, sachant qu’une grande partie est consacrée à l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens, tandis qu’une autre partie est dédiée au financement des projets d’investissement ».

Le CPA et la BDL prochainement en Bourse

Interrogé sur  la date de l’entrée en service des succursales de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) en Côte d’Ivoire et en France, le ministre a affirmé que cela interviendra « avant la fin de l’année en cours ». Notons que la Déclaration de politique générale du Gouvernement souligne à ce propos que dans la cadre du déploiement des banques algériennes à l’étranger, la Banque extérieure d’Algérie (BEA International France), de même que la banque algérienne en Côte d’Ivoire, devraient obtenir leurs agréments fin 2023. Elle a également évoqué le projet de création d’une banque postale, qui « est en cours d’examen par les services des ministères chargés des finances et de la poste, en collaboration avec la Banque d’Algérie ». Le chef de l’Exécuttif a également annoncé que

Le Crédit populaire d’Algérie (CPA) et la Banque de développement local (BDL) entreront par ailleurs prochainement en Bourse, dans le cadre des mesures de réforme du secteur financier et bancaire, souligne le document. « Le CPA et la BDL ont été retenues pour procéder à leur introduction en Bourse et ce, dans le cadre de la réforme du marché financier et l’amélioration de la contribution de la bourse dans la mobilisation de l’épargne », précise le document, notant que le processus de préparation de l’introduction du CPA en Bourse comprend plusieurs actions dont notamment le lancement de l’opération d’évaluation de la banque pour déterminer la valeur de son action et l’élaboration d’un plan de formation de l’ensemble des cadres qui accompagneront cette opération. De plus, pour faire aboutir ce processus, il sera procédé notamment à la préparation des nouveaux statuts de la banque permettant de se conformer aux dispositions relatives aux conditions d’admission à la Bourse des valeurs mobilières, puis à l’obtention de l’approbation du Conseil des participations de l’Etat (CPE) et du visa de la COSOB autorisant l’ouverture du capital du CPA qui interviendra en octobre 2023, selon la même source. Quant au lancement de la vente de titres auprès des guichets des intermédiaires agréés, il est prévu à partir la fin 2023, a-t-on ajouté. S’agissant de la BDL, les travaux d’évaluation de la banque pour déterminer la valeur de son action ont été lancés début 2023, ajoute la Déclaration qui note que le lancement de la vente de titres interviendra début 2024 et ce, afin de pouvoir capitaliser sur l’expérience de l’ouverture du capital du CPA ».

Sabrina Aziouez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *