Actualité

100 enfants tombent en martyr chaque jour à Ghaza : Le génocide se poursuit

Les raids de l’occupation sioniste se sont poursuivis hier pour le douzième jour consécutif dans la Bande de Ghaza, faisant encore plus de morts et de blessés. Si les bilans officiels font pour l’heure état de plus de 3.300 morts, ceux-ci sont certainement très loin de refléter la réalité du drame vécu par les Palestiniens de Ghaza, tant la difficulté de recenser les victimes de l’agression barbare de l’occupant, sans oublier les victimes encore ensevelies sous les décombres. Mais, le caractère le plus marquant de cette guerre d’extermination que l’occupant sioniste, c’est qu’elle cible particulièrement les civils les femmes et les enfants notamment. Le massacre de l’hôpital baptiste Al Ahli Al Arabi de Ghaza constitue en ce sens le point culminant de la sauvagerie de l’occupant. Un crime dénoncé par de nombreux pays dans le monde musulmans. Un génocide qui fait réagir en Europe en Amérique au sein d’une partie de la population qui se démarque des positions de leurs gouvernements. Des milliers de manifestants ont d’ailleurs battu le pavé ces derniers jours afin de dénoncer les crimes commis par les Israéliens.

Ainsi au lendemain de l’attaque de l’hôpital d’Al Ahli Al Arabi, l’aviation israélienne continue de pilonner les abords de cette structure de santé, ciblant sciemment les civils. Dans ce contexte, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a indiqué, hier, que 100 enfants palestiniens tombaient en martyrs quotidiennement à Ghaza depuis le début du massacre sioniste en cours, le 7 octobre dernier.Euro-Med Monitor a documenté « le meurtre de 1.046 enfants palestiniens jusqu’à mardi soir, et environ 167 autres sont toujours enterrés sous les décombres des bâtiments résidentiels détruits par les attaques », sans être encore secourus. L’observatoire a ajouté qu’il avait enregistré 3.250 autres enfants présentant diverses blessures. Les enfants de Ghaza ont gravement souffert depuis le début de l’agression actuelle et sont devenus la principale cible du « massacre » en cours contre les Palestiniens, indique l’organisation de défense des droits de l’Homme, soulignant que « des vies ont été anéanties, des familles déchirées et des enfants ont subi des souffrances dévastatrices ». De son côté, la ministre palestinienne de la Santé, Mai al-Kaila a annoncé mercredi que le bilan des victimes de l’agression sioniste à Ghaza s’est alourdi à environ 3.300 martyrs et plus de 13.000 blessés. « Il existe une grave pénurie de médicaments dans la Bande de Ghaza et un problème majeur d’accès aux hôpitaux. Les coupures d’eau et la détérioration du système d’égouts augmentent le risque de propagation de maladies transmissibles », a-t-elle ajouté. La responsable palestinienne a condamné le bombardement des forces de l’entité sioniste de « l’hôpital Mamadani » mardi.

« Nous confirmons que l’entité sioniste est impliqué dans le massacre de l’hôpital et ne pourra pas se décharger de la responsabilité qui en découle », a-t-elle lancé.

La situation demeure explosive à Ghaza où une frappe de l’aviation de guerre sioniste contre l’hôpital Al-Ahly Arabi « Mamadani » dans le quartier d’Al Zaytoun, où s’étaient réfugiées des dizaines de familles palestiniennes, a fait mardi soir au moins 500 martyrs et des centaines de blessés palestiniens, selon un bilan provisoire donné par le ministère palestinien de la Santé.

Par ailleurs, une grève générale était observée, hier, dans toutes les villes de la Cisjordanie occupée pour dénoncer l’agression sioniste  sur la bande de Ghaza, où l’hôpital Maamadani a été bombardé, mardi, par l’aviation de l’occupation faisant  au moins 500 martyrs et des centaines de blessés palestiniens. Selon l’agence de presse palestinienne, Wafa, la grève a paralysé tous les secteurs notamment les universités, les banques. Les transports publics ont également connu une grève sur toutes les lignes, le mouvement des citoyens a diminué et les usines ont fermé leurs portes.

Des bombardements d’artillerie, aériens et maritimes des forces d’occupation sionistes ont touché, mercredi,  toutes les zones de la bande. L’agence de presse palestinienne citant  des sources médicales a rapporté qu’environ 30 Palestiniens ont été tués dans des raids contre plusieurs maisons dans le nord de l’enclave, tandis qu’au moins deux Palestiniens sont morts dans un attentat à la bombe qui a visé une boulangerie dans le camp de Nuseirat, au centre de Ghaza. Wafa a ajouté qu’au moins deux personnes ont été tuées dans un attentat à la bombe visant un appartement résidentiel à Khan Younes, dans le sud de la bande L’Agence a indiqué que les intenses bombardements d’artillerie, aériens et maritimes ont visé le nord du gouvernorat de Ghaza, en particulier la région de Jabalia, le camp de Nuseirat, le quartier de Yarmouk au centre de la ville de Ghaza et une zone du quartier de Zaytoun proche du site de l’hôpital  Maamadani où l’occupation a commis un crime mardi dernier.

Washington complice d’un crime de guerre

Le fait est que l’occupation est encouragée par le soutien de ses soutiens occidentaux, Washington en tête qui non seulement la préserve de toute perspective de sanction, mais empêche purement et simplement un arrêt des hostilités sur Ghaza. Ainsi, le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté, hier, un projet brésilien de résolution qui « condamnait fermement toutes les violences et les hostilités contre des civils et tous les actes de terrorisme », en raison d’un véto des Etats-Unis qui reprochent au texte de ne pas mentionner le « droit d’Israël à se défendre ».

Le texte « exhortait toutes les parties à pleinement se plier aux obligations du droit international, notamment les droits humains internationaux, y compris dans la conduite des hostilités » mais sans cibler l’entité sioniste nommément pour ses bombardements sur Ghaza.  Auparavant, le Conseil de sécurité avait rejeté deux amendements russes au texte du Brésil, qui préside le Conseil en octobre, négocié de haute lutte depuis des jours. Moscou avait soumis lundi soir son propre texte qui avait été rejeté par trois membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Royaume-Uni) et le Japon.

Washington apporte également son soutien à son allié israélien en relayant sa propagande concernant l’agression de la Bande de Ghaza mais aussi en faisant du lobbying pour faire aboutir le projet israélien de déplacement forcé de la population palestinienne vers le Sinai, ce qui est en soit un crime de guerre, dont l’administration Biden se rend complice. En Effet, le président américain a effectué une visite dans l’entité sioniste au cours de laquelle il a apporté son soutien indéfectible à son allié israélien et poussé le bouchon jusqu’à le dédouaner du massacre de l’hôpital Al Ahli Al Arabi. Biden a également rencontré Abdelfattah Al-Sissi en Égypte et qu’il a essayé de forcer à accepter de recevoir les Palestiniens de Ghaza dans le Sinai.  Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a d’ailleurs réitéré à l’occasion son rejet du déplacement de la population de la Bande de Gaza vers le Sinaï « afin de ne pas liquider la cause palestinienne ». Le déplacement de la population est d’ailleurs rejeté avec fermeté aussi bien par l’Organisation de la coopération islamique qui apposé un niet catégorique que l’ONU qui rappelle que le déplacement forcé des populations est interdit par le droit international.

Traduire Netanyahou devant la CPI

De son côté la Jordanie a annulé un sommet quadripartite à avec le président américain Joe Biden, le roi Abdallah II de Jordanie, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le président palestinien Mahmoud Abbas. Plus tôt dans la soirée, un haut responsable palestinien avait déclaré qu’Abbas avait annulé sa participation à la réunion.

Enfin certains politiques européens tranchent avec l’unanimisme ambiant au sein des dirigeants occidentaux. Ainsi, la ministre espagnole des droits sociaux par intérim, Ione Belarra, a déclaré qu’Israël « mène un génocide planifié » à Gaza et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyaou devrait être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir commis des « crimes de guerre ». Dans un message vidéo publié sur son la plateforme X, Belarra a accusé « les États-Unis et l’Union européenne (UE) d’être complices des crimes de guerre israéliens », a rapporté El Mundo. Déclarant qu’elle regardait les images en provenance de Palestine avec des larmes dans le cœur, Belarra a ajouté : « L’État d’Israël est en train de réaliser un génocide planifié à Gaza ». Et d’affirmer que les bombardements israéliens sur les zones civiles et les punitions collectives infligées aux civils violaient le droit international et constituaient des « crimes de guerre », ajoutant que « les États-Unis et l’Union européenne non seulement ferment les yeux sur cette situation, mais soutiennent également l’État israélien dans sa politique d’apartheid et d’occupation qui viole les droits de l’homme ».

Lyes Saïdi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *