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L’occupation israélienne échoue à l’épreuve du terrain

La résistance palestinienne a une nouvelle fois brisé le mythe de l’invincibilité israélienne. Après, avoir été surpris par l’opération déluge d’Al-Qods le 7 octobre qui permis une incursion de la résistance qui a mené des attaques dans les territoires occupés, l’armée d’occupation qui a lancé une offensive terrestre sur la Bande de Ghaza fait face à des échecs cuisants sur le terrain.

L’invasion rapide de la Bande de Ghaza par l’armée d’occupation israélienne à Ghaza n’a pas eu lieu. Malgré les bulldozers, les chars et les moyens aériens déployés par les israéliens, la résistance a réussi à bloquer l’assaut. L’occupant qui s’est habitué à massacrer les civils en larguant ses bombes sur les habitations, les écoles, les hôpitaux et les refuges de l’ONU a échoué à l’épreuve du terrain et à l’affrontement avec la résistance. En effet, les Brigades Izz al-Din al-Qassam ont annoncé hier qu’elles affrontaient les forces d’occupation dans le nord-ouest de Beit Lahia. Cette faction de la résistance palestinienne a déclaré que «les Moudjahidines d’Al-Qassam continuent d’affronter les forces sionistes qui pénètrent dans le nord-ouest de Beit Lahia». Et d’ajouter que des affrontements armés ont éclaté entre les combattants d’al-Qassam et les forces de l’occupation israélienne, indique l’agence Anadolu. « Nous avons ciblé des véhicules ennemis avec, entre autres, des obus de mortier et nos tireurs d’élite ont mené plusieurs opérations », indique le communiqué. « L’ennemi a admis que nombre de ses soldats ont été blessés lors des affrontements avec nos combattants, qui s’attaquent toujours aux forces ennemies », poursuit la même source. L’occupation a d’ailleurs été contrainte de reconnaître pour la première fois ces pertes depuis le début de l’offensive vendredi. De son côté, Mohamed Alouche, membre du bureau politique du Front de lutte populaire palestinien a indiqué dans déclaration à la Radio algérienne que la résistance palestinienne est en train de défendre bec et angle la bande Ghaza en infligeant à l’occupant sioniste de lourdes pertes, humaines et matérielles. « Durant les dernières 24 heures, l’occupant sioniste a essayé de rentrer dans la bande de Ghaza à travers plusieurs axes, comme à Khan Younès, mais la résistance a réussi à déjouer toutes les tentatives d’incursion de l’ennemi sioniste en lui infligeant d’énormes pertes », a-t-il indiqué. « Les forces de la résistance affirment que les résultats sont en notre faveur, c’est une preuve de la solidité de la résistance palestinienne et de ses capacités défensives et de faire face à cet ennemi sioniste soutenu et conforté par des forces occidentales impérialistes », a-t-il ajouté. Il a ainsi souligné que  la résistance palestinienne a enregistré des victoires sur le terrain. Elle a également pris en otage un certain nombre important de soldats sionistes, et ce, en dépit de la simplicité de son armement.« La résistance a pu réaliser cet exploit que certaines armées arabes n’ont pas pu réaliser durant plus de 75 ans de colonisation sioniste », estime-t-il.

Sur le terrain, l’occupation intensifie le bombardement de civils à Ghaza et le bilan est très lourd.

Plus de 10.000 victimes

Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé, hier, que le bilan des victimes des raids israéliens dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre s’est alourdi à 8 005 morts, dont 3 324 enfants. « Le bilan de l’agression israélienne contre la Bande de Gaza s’élève à 8 005 martyrs, dont 3 324 enfants, 2 062 femmes et 460 personnes âgées, outre plus de 20 000 blessés, depuis le 7 octobre courant », a déclaré le porte-parole du ministère, Ashraf Al-Qudra, lors d’une conférence de presse tenue à l’hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza. Et d’ajouter : « Le rétablissement d’Internet, coupé par l’occupation, a révélé l’ampleur des ravages et les centaines de morts et de blessés ». « L’occupation a commis 56 massacres au cours des dernières heures, coûtant la vie à 302 personnes, dont la majorité avaient migré vers le sud de la Bande de Gaza, une zone que l’occupation israélienne prétend être sûre », a-t-il poursuivi. Al Qudra a également affirmé que l’occupation israélienne avait délibérément commis 881 massacres contre des familles. Nous avons reçu 1 870 rapports au sujet de personnes disparues, dont 1 020 enfants qui sont toujours sous les décombres. Le porte-parole du ministère a souligné que les violations israéliennes contre le système sanitaire avaient engendré la mort de 116 membres du personnel médical et la destruction de 25 ambulances. « L’occupation israélienne a délibérément ciblé 57 établissements de santé, mettant hors service 12 hôpitaux et 32 ​​​​centres de soins primaires », a-t-il noté.

Pour sa part, le bureau d’information du Gouvernement à Gaza a annoncé, dimanche, la perte de 10.000  Palestiniens, « entre morts et disparus », dont 34 journalistes, depuis le 7 octobre courant. La situation humanitaire est également catastrophique, et ce, alors que l’aide arrive au compte-gouttes. Ainsi dix camions d’aide humanitaire ont pu entrer dimanche via le point de passage de Rafah avec l’Egypte, portant à 94 le nombre de ces véhicules arrivés depuis le 21 octobre, selon le Croissant-Rouge palestinien. Il en faudrait 100 par jour dans ce territoire de 360m2 où s’entassent 2,4 millions d’habitants privés de tout. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens a mis en garde contre un écroulement de « l’ordre public » au lendemain du pillage d’entrepôts et de centres de distribution d’aide alimentaire. A Rafah (sud), Souleimane al-Houli déplore les scènes de foule devant sa boulangerie: « je suis bouleversé, je ne peux pas donner du pain à tout le monde. La boulangerie ne produit que 30 fournées par heure. C’est bien moins que ce dont les gens ont besoin ».

35.000 personnes manifestent à Madrid

Des conditions qui suscitent l’émoi et la solidarité de l’opinion publique internationale y compris en Occident. Ainsi, après New York, Paris, Londres et Zurich, quelque 35.000 personnes, dont une ministre, ont manifesté à Madrid dimanche, selon les autorités espagnoles, en faveur d’un cessez-le-feu à Ghaza. Aux cris de « Liberté pour la Palestine », agitant drapeaux palestiniens et banderolles, la foule a arpenté les rues de la capitale espagnole. Il s’agit d’un des plus importants rassemblements pro-palestiniens en Espagne depuis le 7 octobre. « Tout le monde réclame un cessez-le-feu immédiat à Gaza », a déclaré la ministre du Travail Yolanda Diaz, cheffe de file de la formation de gauche radicale Sumar. « Je suis très inquiète pour ma famille car cela fait presque deux jours que je n’ai pas pu leur parler, deux jours que je n’ai reçu aucun message de leur part », a déclaré à l’AFPTV Nisrin Mashal, une professeure de 45 ans, expliquant qu’elle a de la famille à Ghaza et en Cisjordanie. « Nous partageons à distance les souffrances du peuple palestinien », a déclaré Emilio Gonzalez, un consultant en informatique de 50 ans, ajoutant espérer que les Palestiniens obtiennent « leur propre Etat ». A Valence, grand ville portuaire de l’est de l’Espagne, une autre manifestation pro-palestinienne a réuni plusieurs milliers de personnes. Par ailleurs en Grèce, 5.000 personnes ont manifesté dans le calme à Athènes, réclamant de « mettre fin au massacre des Palestiniens à Gaza », selon la police grecque. Samedi, des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté en soutien aux Palestiniens à Londres, en France et à New York.

Lyes Saïdi

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