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Maintien d’une croissance solide au cours des trois prochaines années

Les dépenses publiques devraient connaître une évolution significative au cours des trois prochaines années. Une augmentation qui s’appuie sur des perspectives favorables de l’évolution des indicateurs macro-économiques à moyen terme, au regard des résultats positifs enregistrés en 2022 et au cours de cette année. Dans ce contexte le cadrage macro-économique du projet de loi de finances 2024 prévoit le maintien d’une croissance économique solide au cours des trois prochaines années. Ainsi, le ministre des Finances, Laâziz Faïd qui présenté le texte samedi devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale a indiqué que « la croissance économique devrait atteindre +4,2% en 2024, +3,9% en 2025 et +4,0% en 2026. Ces croissances résulteraient des performances de tous les secteurs d’activités ». Il a précisé dans ce sens que  la croissance du secteur des hydrocarbures devrait évoluer de près de 1% en 2024, tirée principalement par les exportations de gaz naturel, de gaz naturel liquéfié (GNL) et de gaz de pétrole liquéfié (GPL) respectivement de +0,7%, +1,4% et +1,1%. Le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut est maintenu à 60 dollars (USD) sur la période 2024-2026, alors que le prix du marché du baril est maintenu à 70 USD sur la même période, selon le ministre. S’agissant de l’évolution des activités du commerce extérieur, les recettes d’exportations de biens seraient de l’ordre de 49,8 milliards de dollars en 2024 avant d’atteindre 50,3 milliards USD et 51,6 milliards USD, respectivement en 2025 et 2026. Les importations, quant à elles, atteindraient les 43,5 milliards USD en 2024, puis 47,4 milliards USD en 2025 et 47,4 milliards USD en 2026. La balance commerciale devrait ainsi être excédentaire entre 2024 et 2026, en atteignant, selon les prévisions du PLF, 6,3 milliards USD d’excédent en 2024, puis 2,9 milliards USD en 2025 et 4,2 milliards USD en 2026. Le PLF 2024 s’attend, par ailleurs, à une forte hausse des dépenses budgétaires qui devraient atteindre 15.275,3 milliards DA en 2024, puis 15.900,4 milliards DA en 2025 et 15.705,6 milliards DA en 2026. En matière de recettes budgétaires, elles devraient atteindre 9.105,3 milliards DA en 2024 et augmenter en moyenne de près de +4,2% entre 2025 et 2026, pour atteindre 9.537,2 milliards DA en 2025 et 9.881,9 milliards DA en 2026. Concernant la fiscalité des hydrocarbures, une baisse de 8,9% devrait être enregistrée en 2024 par rapport à l’année 2023. Elle passerait de 3.856,3 milliards DA en 2023 à 3.512,3 milliards DA en 2024, puis 3.520,9 milliards DA en 2025 et 3.563,3 milliards DA en 2026.

Un excédent commercial de plus 14 milliards USD en 2023

Notons que le rapport de présentation du PLF 2024 note une évolution positive de l’économie nationale en 2023, après les résultats de 2022. Selon les prévisions de clôture de l’exercice budgétaire en cours, a croissance économique devrait être de 4,2% cette année,

contre +5,3% prévue dans le projet de la loi de finances rectificative 2023, soit une révision à la baisse de 1,1 point de pourcentage résultant de l’actualisation des projections de la croissance du secteur des hydrocarbures qui a été revue à +1,9% en prévision de clôture de 2023, contre +6,1% prévue dans le PLFR 2023. Selon les prévisions de l’Exécutif, la balance commerciale afficherait, en prévision de clôture pour 2023, un excédent de 14,4 Mrds $US (+5,8% du PIB), contre +11,3 Mrds $US (+5,5% du PIB) prévu dans le PLFR pour 2023. « Cette amélioration résulte principalement du différentiel de prix du marché pris en compte dans le PLFR 2023 (70 $/bbl) et en prévision de clôture de 2023 (80 $/bbl) », note le document.

Les exportations de biens passeraient de 52,8 Mrds $US prévues dans le PLFR 2023 à 55,0 Mrds $US en prévision de clôture de 2023.  Les importations de biens passeraient de 41,5 Mrds $US prévues dans le PLFR 2023 à 40,7 Mrds $US en prévision de clôture pour 2023, soit une baisse de 2,0%. Concernant le volet budgétaire, les recettes devraient atteindre 9226,8 Mrds DA en 2023, contre 7171,6 Mrds DA en 2022, soit une hausse de 2055,2 Mrds DA (+28,7%). Cette augmentation résulte principalement de la hausse de la fiscalité des hydrocarbures budgétisée de 644,3 Mrds DA (+20,1%), des recettes fiscales de 729,0 Mrds DA (+24,8%) et des revenus des participations financières de l’Etat de 655,5 Mrds DA (+86,9%). La fiscalité des hydrocarbures à recouvrer à fin 2023, devrait atteindre 4788,8 Mrds DA, en diminution de 718,8 Mrds DA par rapport à celle recouvrée en 2022, conséquemment au différentiel du prix du baril du « Sahara Blend » considéré, qui passerait de 103,8 $US/baril en 2022 à 80,0 $US/baril en prévision de clôture de 2023.  Les dépenses budgétaires prévues s’établiraient à 14 706,8 Mrds DA (PLFR 2023), contre 9660,0 Mrds DA en 2022, soit une hausse de +52,2%.

Chokri Hafed

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