Économie

Développement du secteur industriel public : Un plan en trois axes

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun a présenté lundi, lors d’une audition à la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée populaire nationale. Une feuille de route en trois axes pour la relance et le développement du secteur industriel public. Le ministre a précisé dans ce sens que le secteur industriel public est constitué de 11 groupes et holdings, 182 entreprises, et une entreprise spécialisée dans l’analyse et la prospective, ainsi qu’une université industrielle. Il a également assuré que l’année 2024 sera l’année de la relance du secteur des entreprises économiques publiques, à travers la mise en œuvre d’une stratégie basée sur la bonne gouvernance et la relance des unités à l’arrêt. Le ministre a évoqué les problèmes et les retards cumulés par le secteur des entreprises économiques publiques depuis des années, affirmant que « l’année 2024 sera l’année de la renaissance de ce secteur, à travers un programme ambitieux qui adopte une nouvelle stratégie basée sur l’amélioration de la performance, la bonne gestion des entreprises économiques publiques et la levée des obstacles qui les entravent », selon la même source.

Pour ce faire, Ali Aoun a précisé que  la stratégie de développement du secteur public, issue du programme et des orientations du Président de la République, repose sur trois principaux axes, à savoir la réorganisation du secteur public marchand et industriel, la gouvernance des entreprises publiques économiques (EPE), la levée des obstacles sur les EPE à l’arrêt et dont le nombre s’élève à 31 entreprises et la relance des EPE et des unités à l’arrêt et dont le nombre est de 51 entreprises Concernant les indicateurs économiques du secteur jusqu’à août 2023, M. Aoun a indiqué qu’ils font état de « la poursuite de la reprise des holdings et des groupes industriels, contre la fragilité de certains groupes et sociétés et une faiblesse à répondre aux exigences du marché et à se mettre au diapason de la compétitivité ».

Pénurie de médicaments : les spéculateurs à l’index

Le ministre s’est attardé sur le secteur de l’industrie pharmaceutique et a fait savoir que l’industrie locale des produits pharmaceutiques couvre environ 68% des besoins selon les statistiques à fin 2022 et devra atteindre un taux de 70% fin 2023, indiquant que 3.327 médicaments sont produits localement sur un total de 4.544 médicaments enregistrés sur la nomenclature nationale des médicaments. Aoun a imputé la pénurie de certains médicaments et produits pharmaceutiques à plusieurs facteurs, dont essentiellement la spéculation, les problèmes de distribution et le manque de coordination entre les secteurs, précisant que la solution consiste en l’élargissement de la production locale, selon le communiqué.

Chokri Hafed

Novo Nordisk Algérie : Exportation d’un lot d’antidiabétiques vers la Libye

Un premier lot de 140.000 boîtes de comprimés antidiabétiques a été exporté mardi par Novo nordisk Algérie en direction de la Libye, à partir de son site de production situé à Tizi-Ouzou. Cette première opération d’exportation s’inscrit en droite ligne des orientations des pouvoirs publics en matière de développement des exportations, ont souligné les responsables du groupe pharmaceutique ainsi que le wali de Tizi Ouzou Djilali Doumi.  « Les capacités de production de Novo nordisk Algérie peuvent nous permettre d’alimenter le marché national en différents produits et d’exporter à l’étranger, notamment, vers l’Afrique dans un premier temps, mais aussi vers Europe et d’autres régions du monde vu que nos produits sont conformes aux normes internationales », a assuré le directeur du site, Mourad Hedjem. Mis en exploitation en 2006, le site du groupe à Tizi-Ouzou demeure le seul à produire les formes sèches de médicaments antidiabétiques en Afrique. Sa capacité de production lui permet de couvrir le besoin national et de développer l’export, est-il indiqué dans un communiqué du groupe. Le groupe algéro-danois a également investi, depuis janvier dernier, dans une seconde usine à Boufarik, dans la wilaya de Blida qui produit des stylos d’insuline.

R.N.

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