Monde

Forte hausse du nombre de victimes de mines antipersonnel dans le monde

Le nombre de victimes de mines antipersonnel a augmenté de plus de 50% l’an dernier en raison notamment de leur utilisation en Birmanie et à la suite de l’invasion russe en Ukraine, selon le rapport annuel de l’Observatoire des mines publié mardi. Le rapport, qui sert de base aux travaux réguliers des 164 Etats et territoires parties de la Convention d’Ottawa sur l’interdiction et l’élimination des mines antipersonnel, note qu’au cours de la période documentée (2022 et premier semestre 2023), ces engins explosifs ont été utilisés par l’Ukraine, un État partie au traité, et par la Birmanie et la Russie, non parties au traité. Cette année, l’Observatoire a ajouté l’Arménie à sa liste des pays qui produisent des mines antipersonnel, portant cette liste à un total de 12 États, aucun n’étant partie au traité. Selon le rapport, 4.710 personnes ont été blessées ou tuées par des mines mais aussi par des restes explosifs de guerre (REG) dans 49 États et deux autres territoires l’an dernier, contre 5.544 en 2021. Mis il y a eu l’an dernier d' »importantes lacunes » dans la collecte de données en Afghanistan », a expliqué un des responsables du rapport, Mark Hiznay, en conférence de presse. Plus spécifiquement, le nombre de personnes tuées ou blessées par des mines a, lui « augmenté d’un peu plus de 50% », passant de 414 en 2021 à 628 en 2022, a indiqué à l’AFP un autre expert Loren Persi, qui a également participé au rapport. « Cette augmentation du nombre de victimes de mines antipersonnel est principalement due à l’utilisation de mines en Birmanie », a-t-il expliqué. Les mines antipersonnel sont des engins explosifs qui continuent à tuer et à mutiler des personnes longtemps après la fin des conflits. Enterrées ou dissimulées sur le sol, elles explosent quand une personne s’en approche ou entre en contact avec elles. Selon le rapport, 60 pays et autres territoires sont contaminés par des mines antipersonnel, dont 33 États parties qui ont des obligations de déminage. Pour la troisième année consécutive, c’est en Syrie, État non partie au traité, qu’a été recensé le plus grand nombre de nouvelles victimes (834) de mines antipersonnel ou de restes explosifs de guerre, suivie de l’Ukraine, État partie au traité, qui a enregistré un total de 608 nouvelles victimes. Suivent ensuite le Yémen et la Birmanie, qui ont chacun enregistré plus de 500 nouvelles victimes en 2022. Les Etats ne sont pas les seuls à utiliser ces engins explosifs.

R.I. avec agences

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *