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Ghaza : Un tombeau pour les journalistes

Pas moins de 86 journalistes ont été tués à Ghaza depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre dernier. Un bilan qui s’alourdit chaque jour et qui démontre le ciblage systématique des professionnels des médias par l’occupation sioniste dans le seul objectif d’empêcher toute information ou toute image de dévoiler la réalité du génocide à Ghaza.

Assassinats ciblés, bombardement des familles des journalistes et passages à tabac. L’occupation ne recule devant rien pour empêcher les professionnels des médias d’exécuter leurs missions et de montrer ce qui se passe réellement en Palestine occupée. L’on se rappelle de la journaliste d’Al Jazeera, Shirine Abu Aqleh, abattue froidement par un sniper israélien lors d’un raid à Jenine. Un de ses collègues via la rejoindre dans la liste des professionnels des médias tués par les forces d’occupation israélienne. Une liste qui s’est allongée de manière inédite depuis le début de l’agression israélienne à Ghaza. 86 professionnels des médias ont été tués à Ghaza depuis le 7 octobre. Des journalistes que l’on ne veut pas comptabiliser dans les bilans de Reporters sans frontières, alors que certains préfèrent utilisent les euphémismes de fixeurs ou correspondants pour décrire des personnes dont le travail est pourtant de rapporter l’information au plus grand nombre. Hier donc, le caméraman d’Al-Jazeera, Samer Abou Daqa a été tué et son chef de bureau à Ghaza blessé dans le bombardement d’une école de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Khan Younès. Dans un communiqué, Al-Jazeera a  souligné que  « l’équipe de Ghaza, en particulier Wael et Samer, ont joué un rôle crucial pour révéler l’ampleur des destructions et des horreurs des atrocités israéliennes. Sans leur dévouement et leur engagement, les horreurs de Ghaza ne seraient pas exposés au monde ». Un premier bombardement a visé une école de que les journalistes venaient couvrir, lorsqu’un deuxième bombardement a eu lieu, selon un communiqué du gouvernement de Ghaza. Cette seconde frappe a visé « délibérément les journalistes », ajoute-il. Il s’agit d’une « tentative d’intimidation des journalistes pour qu’ils ne documentent pas les massacres (israéliens) commis dans la bande de Ghaza », a encore souligné le communiqué. L’occupation ne recule devant rien pour empêcher les journalistes de mener leur mission d’informer à Ghaza et en Palestine occupée. De l’intimidation, les forces d’occupations sont passées à la liquidation physique des journalistes et de leurs familles, car elles ciblent leurs résidences et habitations. D’ailleurs, l’épouse de Wael Dahdouh le chef de bureau d’Al Jazeera et deux de ses enfants avaient été tués par une frappe israélienne le 25 octobre à Ghaza. En Cisjordanie occupée, si ce n’est pas les tirs des snipers qui visent les journalistes, ces derniers sont violemment molestés et passés à tabac par les forces d’occupation qui cherchent à les empêcher à faire leur travail. Ainsi, un journaliste de l’agence turque de presse Anadolu a été passé à tabac et a été blessé en marge de la prière du vendredi près de la mosquée al-Aqsa.

Les forces d’occupationont d’abord pointé une arme Mustafa Harouf, qui couvrait le rassemblement d’un groupe de Palestiniens près de la mosquée Al-Aqsa, dont l’accès était limité aux prières du vendredi, et l’ont ensuite frappé à terre à coups de pied. L’objectif de l’occupation est de cacher la vérité à tout prix et empêcher toute image de contrer la propagande sioniste largement relayée par les médias mainstream. Des médias qui ne dispose aujourd’hui de plus aucun crédit en raison du nombre ahurissant de fake-news qu’ils ont relayé sans poser de question, et de l’intimidation des journalistes qui tentent de faire preuve d’objectivité.

Lyes Saïdi

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