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La feuille de route de Tebboune pour la relance économique

« L’Algérie est un chantier ouvert ». C’est par ces quelques mots que le président de la République a mis en avant, jeudi lors de l’ouverture de la Foire de la production algérienne à la Safex le défi que représente le processus de transformation économique en Algérie Un processus qui donne déjà des résultats tangibles a-t-il souligné tout en réaffirmant l’engagement de l’État à accompagner les investisseurs. Et pour accompagner ce processus de transformation, le Président Abdelmadjid Tebboune déroule sa feuille de route ainsi que ses objectifs. Il avertit surtout : il ne permettra « à personne de saboter l’industrie algérienne ». Le Président Tebboune s’est enquis, lors de sa tournée dans plusieurs stands dédiés aux entreprises nationales publiques et privées, du grand progrès réalisé en termes de taux d’intégration, d’acquisition des technologies nécessaires à la prise en charge de la demande locale, d’une part, et d’accès aux marchés et aux espaces extérieurs, d’autre part, d’autant que ces produits répondent, désormais, aux normes et critères internationaux en vigueur dans les opérations d’exportation.Dans ce contexte, le Président Tebboune a affirmé que « l’Etat soutient et accompagne les investisseurs à tous les niveaux, aussi bien pour le financement que pour le foncier, ou encore afin d’aplanir les difficultés pour de meilleures performances et davantage d’opportunités d’emploi ».  Il a assuré que « l’Algérie est désormais un chantier ouvert, notamment avec l’entrée en exploitation de plusieurs projets stratégiques, les usines de construction automobile et l’élargissement du parc des industries de l’électroménager ». Pour le président Tebboune, cela « ouvrira la porte aux start-up et aux sociétés de sous-traitance, en vue de contribuer à l’augmentation du niveau d’intégration dans l’industrie nationale, à l’instar des réalisations de l’Institution de l’Armée nationale populaire (ANP) en matière d’industries  militaires, dont le taux de certaines a atteint les 100% ».  Ainsi au pavillon du ministère de la Défense nationale, le président de la République a affirmé que l’Algérie a dépassé le taux de 40% d’intégration dans le domaine des industries mécaniques.Au stand de Fiat Algérie, le président de la République a salué le partenariat algéro-italien, tout en affirmant l’importance accordée par l’Etat aux industries mécaniques et leur contribution dans le tissu industriel national. »Nous sommes sur la bonne voie », s’est-il réjoui à ce propos, soulignant la « très grande confiance en nos amis et partenaires italiens ».Pour le président de la République, l’industrie mécanique « doit tirer l’Algérie vers le haut du point de vue industriel », assurant que le tissu industriel algérien est en train de progresser grâce à « beaucoup d’opérateurs locaux qui ont pris l’initiative » d’investir dans ce domaine. Arrivé au stand du complexe sidérurgique « Tosyali », le président de la « Avec le lancement de Gara Djebilet vous allez pouvoir monter en cadence sans importer. Vous allez monter à 5 millions de tonnes et peut-être même plus », a-t-il dit au représentant de l’entreprise, considérant Tosyali comme étant une société bien intégrée dans l’économie. Devant le stand de Fertial (Société des Fertilisants d’Algerie), le président de la République a souligné que la disponibilité des engrais, devenus le produit « le plus stratégique au monde » constituait le plus grand défi pour l’investissement agricole.

A l’inauguration de la FPA, le président de la République a appelé à « enregistrer les entreprises et les secteurs qui couvrent intégralement les besoins nationaux » et à « leur octroyer une licence d’exportation vers l’Afrique, y compris dans le cadre du troc », évoquant la possibilité de recourir à ce dernier pour échanger certaines marchandises comme les huiles et le bétail. »Nous devons aller vite. En 2024, nous procèderons à l’élaboration d’une liste de marchandises à échanger dans le cadre du troc avec le Niger, la Mauritanie et le Mali », a-t-il soutenu, précisant qu’il était « impératif d’avoir des chiffres exacts et non approximatifs ».Le président de la République a en outre souligné l’importance de l’exportation, mais en veillant d’abord à couvrir les besoins du marché local et à éviter de créer un déséquilibre entre la production et la consommation.

Chokri Hafed

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