Actualité

Amélioration du service public : Renforcer la transparence de l’administration publique

La présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Mesrati a affirmé, hier en marge d’une rencontre régionale à Oran sur la transparence du service public, que les changements et réformes entreprises depuis la Constitution de 2020 permettront d’instaurer une véritable méritocratie et de mieux lutter contre la corruption et le népotisme. 

La présidente de la HATPLC a estimé que « l’Algérie a fait de grands pas dans le domaine de l’amélioration du service public et de modernisation de l’administration publique, notamment depuis l’adoption de la Constitution de 2020 et de lois, ultérieurement, découlant de la volonté des pouvoirs publics conformément aux 54 engagements du président de la République, notamment en matière de moralisation de la vie publique et la promotion de la bonne gouvernance ». « Ces mesures concrètes de changement permettront d’atteindre un nombre d’objectifs, le plus important est de lutter contre la corruption et le népotisme, de faire de la compétence un critère fondamental de sélection et de nomination à différentes fonctions de l’Etat, de mettre en place des mécanismes pour garantir l’intégrité des fonctionnaires publics appelés à rendre des comptes auprès des organismes de contrôle et des citoyens, d’instaurer la transparence dans la gestion des deniers publics, renouveler le cadre éthique et juridique appliqué aux fonctionnaires publics et d’adopter des mécanismes d’efficacité de la décision et de l’action publique et le suivi des procédures liées à la gestion des deniers publics », a-t-elle déclaré.

Dans le même contexte, elle a souligné que « les articles 26 et 27 de laConstitution de 2020 sont susceptibles de constituer des principes fondamentaux comme gages de l’engagement du service public en matière de neutralité et d’impartialité dans la prestation du service public, de couverture équitable du territoire national, d’adaptation continue et d’égalité dans la répartition des prestations de services sans discrimination et sans tergiversation ».

La même responsable a indiqué que « l’approche de lutte contre la corruption est devenue plus performante dans la gestion administrative moderne du fait qu’elle repose sur le renforcement des principes d’intégrité du fonctionnaire, de transparence et de questionnement des différents dispositifs administratifs à travers un ensemble de critères contenus dans la convention des Nations unies de lutte contre la corruption et dans d’autres chartes ». « La Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption a œuvré sur de nombreux projets dans le cadre de ses missions et prérogatives après sa promotion en tant qu’instance constitutionnelle de contrôle et la première stratégie nationale pour la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption lancée sous le haut patronage du président de la République le 15 juillet 2023 comme lignes directives visant à asseoir le principe de moralisation de la vie publique et de renforcement de la bonne gouvernance en Algérie », a-t-elle ajouté.

« Les dispositions introduites dans les quatre objectifs stratégiques auront un impact sur le changement du comportement de fonctionnaire public et l’amélioration du service public fourni, notamment à travers la mise en place de codes de conduite et de mécanismes de prévention contre les conflits d’intérêts et les cas d’incohérence, en encourageant la dénonciation de la corruption, la fourniture d’informations, de données et de statistiques et en impliquant les citoyens et la société civile dans la gestion des affaires publiques », a encore déclaré Mme Mesrati. »Depuis son installation en juillet 2022, la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption s’appuie sur l’outil de mesure et d’évaluation à travers la production de données pour connaître précisément le niveau d’avancement des administrations publiques dans l’adoption de ces mesures et la détection les lacunes et les retards dans la concrétisation des objectifs fixés afin d’émettre des jugements et d’adresser les recommandations nécessaires aux institutions concernées » a-t-elle fait savoir. « Le législateur algérien a accordé des prérogatives à la Haute autorité pour donner des ordres aux entreprises publiques ayant failli dans leurs engagements de mise en œuvre des recommandations liées à l’élaboration et à l’adoption de diverses mesures contenues dans les systèmes de transparence et de conformité en application des dispositions de la loi 08-22 du 5 mai 2022 qui fixe l’organisation de la Haute autorité, sa composante et ses prérogatives », a-t-elle ajouté. Notons que les participants à cette rencontre ont souligné la nécessité de « la mise en place de critères de référence de la qualité du service public, la poursuite de l’amélioration et de la simplification des mesures administratives pour garantir la transparence pour bénéficier du service public, en plus de la mise en place de mécanismes pour déterminer les défaillances afin de les combler, en plus de l’amélioration permanente de l’acte de fonctionnalité du service public ». L’accent a été également mis sur la coopération et la coordination entre l’instance du médiateur de la République et les différentes administrations et institutions publiques pour améliorer la performance des structures publiques et fixer les indicateurs à adopter pour estimer la qualité du service public.

Chokri Hafed

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *