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Plainte de l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste pour génocide : Quel sera le premier verdict de la CIJ ?

La Cour internationale de Justice rendra demain un premier verdict dans le cadre de la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste pour génocide.

Ce verdict concerne les mesures d’urgence de l’Afrique du Sud pour protéger les Palestiniens de Ghaza contre d’éventuelles violations de la Convention des Nations unies sur le génocide. La Cour, la plus haute juridiction de l’ONU, pourrait potentiellement ordonner à l’entité sioniste d’arrêter sa guerre en cours à Ghaza, depuis le 7 octobre dernier.

 Les décisions de la CIJ sont juridiquement contraignantes et sans appel. L’entité sioniste affiche déjà son intention de ne pas respecter la décision de la CIJ si elle ne va dans le sens souhaité, tout comme elle le fait déjà avec les résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité. L’action à la CIJ est cependant une victoire en soit, car l’objectif est en premier lieu de mettre fin à l’impunité et de présenter l’occupation israélienne telle qu’elle est : une entité génocidaire, qui n’a jamais respecté ni le droit international, ni les conventions qu’elle a signées, et démonter ainsi le narratif de sa propagande assis le « droit » d’une soi-disant « victime à se défendre ».

Le 29 décembre dernier, l’Afrique du Sud a intenté auprès de la CIJ un procès contre l’entité sioniste pour crimes génocidaires à Ghaza. La première audience sur cette plainte s’est tenue le 11 janvier. Pretoria souhaite que la CIJ émette des « mesures provisoires », des ordonnances d’urgence pour protéger les Palestiniens de Ghaza contre d’éventuelles violations de la Convention des Nations unies sur le génocide. « Les génocides ne sont jamais déclarés à l’avance, mais cette cour bénéficie des 13 dernières semaines de preuves qui montrent de manière incontestable un modèle de comportement et d’intention qui justifie une allégation plausible d’actes génocidaires », a déclaré l’avocate, Adila Hassim, membre de l’équipe juridique sud-africaine.

Ce procès est aussi un test important pour les instances de justice internationales qui joue leur crédibilité, d’autant plus que les preuves ont été apportés par l’Afrique du Sud sur les intentions génocidaires de l’occupation en se basant sur les déclarations même des responsables israéliens et des ministres du gouvernement Netanyahu, mais aussi concernant le génocide en soi à travers les actions de l’occupation qui cible systématiquement les civils, les refuges et les structures de santé, force la population à se déplacer et empêche l’aide humanitaire à arriver aux populations ce qui correspondant à la définition du génocide dans la convention de Genève comme un acte « commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux comme tel ».

Une intention qui a d’ailleurs été de nouveau affichée hier le ministre sioniste du patrimoine Amichai Eliyahu, lequel a renouvelé son appel à lancer une « bombe nucléaire » sur la Bande de Ghaza, se permettant même de lancer un défi à la CIJ. « Même à La Haye, ils connaissent ma position », a déclaré Eliyahu, cité par le quotidien Times of Israël. Il avait déclaré en novembre que le largage d’une « bombe nucléaire » sur la Bande de Gaza était « une option ». Hier il, a également appelé à encourager la population de Ghaza. Au-delà, l’agression israélienne contre Ghaza est la plus meurtrière de l’histoire moderne. Les autorités palestiniennes ont indiqué hierque le bilan de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre, s’est alourdi à 25.700 martyrs et 63.740 blessés. Au 110e jour d’agression, la situation humanitaire continue de s’aggraver dans le territoire palestinien assiégé. L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a, pour sa part, déclaré que son centre de formation à Khan Yunes, au sud de Ghaza, a été bombardé par l’armée de l’occupation sioniste pour la deuxième fois cette semaine. Tom White, directeur des affaires de l’UNRWA dans la bande de Ghaza, a déclaré qu' »un bâtiment du centre abritant 800 personnes avait été bombardé par des obus, et que les rapports indiquent que 9 personnes ont été tuées et 75 autres ont été blessées ».  Des hôpitaux sont en outre encerclés à Khan Younès, selon des sources du Hamas et du Croissant-Rouge palestinien.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également indiqué hier que sept hôpitaux sur 24 fonctionnaient partiellement dans le nord de Ghaza et souffraient d’un manque de personnel et de fournitures. Dans un communiqué de presse, l’OMS a précisé que « la situation des hôpitaux de Khan Younis est catastrophique et indescriptible », ajoutant que des centaines de milliers de civils dans le nord de Ghaza et dans toute la bande de Ghaza « sont toujours privés d’aide ». Une situation aggravée par les actions israéliennes menées pour empêcher l’accès de l’aide humanitaire aux populations palestiniennes. Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a affirmé hier que le poste frontière de Rafah avec la bande de Gaza est « ouvert 24 heures sur 24, mais les mesures israéliennes sont la raison de l’entrée limitée de l’aide dans la bande de Ghaza ». Lyes Saïdi

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