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Tensions en mer Rouge : Le transport maritime de conteneurs a chuté de 30% 

L’escalade des tensions en mer Rouge a de lourdes conséquences sur le commerce international avec une réduction du près du tiers du transport de conteneurs par cette route maritime. Selon le Fonds monétaire international, le transport maritime de conteneurs par la mer Rouge a chuté de près de 30% sur un an, selon le Fonds monétaire international (FMI). « L’essentiel du trafic en mer Rouge concerne le transport maritime par conteneurs, qui a diminué de près de 30% », a déclaré hier Jihad Azour, directeur régional du Moyen-Orient et d’Asie centrale du FMI, ajoutant que « la baisse du commerce s’est accélérée au début de l’année » 2024.

La plateforme PortWatch du FMI précise que le volume de transit par le canal de Suez, qui relie la mer Rouge à la mer Méditerranée, a baissé de 37% du 1er au 16 janvier 2024 par rapport à la même période de l’année précédente. 

« Le niveau d’incertitude est extrêmement élevé et l’évolution de la situation déterminera l’ampleur du changement et de la modification des schémas commerciaux en termes de volume, mais aussi en termes de durabilité », a déclaré Jihad Azour. « Sommes-nous à la veille d’un changement majeur dans les routes commerciales ou est-ce temporaire en raison de l’augmentation des coûts et de la détérioration des coûts de sécurité »?, s’est-il interrogé devant des journalistes. Il est utile de rappeler dans ce contexte que les tensions en mer Rouge sont directement liées à l’agression israélienne barbare contre les Palestiniens de Ghaza depuis le 7 octobre. Les Houthis du Yémen ont décidé dès le mois de novembre de lancer des attaques contre les navires israéliens et ceux qui approvisionnent l’entité sioniste tant que l’agression contre Ghaza et le siège qui lui imposé ne sont pas levés. En réaction et afin de protéger son allié israélien, Washington a décidé de lancer des attaques contre le Yémen, sous le couvert de la protection du transport maritime dans la région, ce qui n’a fait qu’exacerber les tensions en mer Rouge, route par laquelle transite 12% du commerce mondial. 

Rappelons que l’entité sioniste a lancé le 7 octobre une agression barbare contre la bande de Ghaza, de même qu’elle multiplié les rads et les attaques en Cisjordanie occupée. A propos de la situation qui prévaut dans ces territoires, Jihad Azour a souligné que celle-ci a un impact «immense », avec le ralentissement économique à Ghaza et en Cisjordanie occupée. En 2023, le PIB dans ces territoires palestiniens devrait se contracter d’environ 6%, selon des prévisions révisées publiées hier par le FMI. « Nous prévoyons que l’économie continuera à se contracter en 2024 s’il n’y a pas de cessation rapide des hostilités et de reconstruction », a déclaré Jihad Azour.

Hocine Fadheli

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