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Quand arrêtera-t-on le massacre à Ghaza ?

L’occupation sioniste multiplie les massacres de masse à Ghaza. Après avoir affamé la population, les forces d’occupation abattent de sang-froid tous ceux qui se risquent à approcher des convois d’aide humanitaire. Bien que ce ne soit pas la première fois que l’occupation procède de la sorte que ses snipers s’en prennent aux civils qu’ils soient chez eux, aux abords des hôpitaux et des convois humanitaires, elle passe aujourd’hui aux massacres des civils palestiniens qu’elle affame. Après avoir tiré sans distinction et à vue sur des civils qui se sont précipités sur l’aide humanitaire, et tué au moins 100 Palestiniens, les forces d’occupation ont de nouveau tiré hier sur les civils qui attendaient l’aide humanitaire.

Les dénonciations et condamnations ne servent à rien pour contrer l’entité sioniste et son entreprise génocidaire à Ghaza. En l’absence d’action concrète de la part du Conseil de sécurité de l’ONU pour imposer un cessez-le-feu et de sanctions réelles, l’occupation israélienne, enhardie par l’impunité que lui garantissent ses alliés occidentaux et à leur tête les Etats-Unis, multiplie les massacres des populations civiles à Ghaza. Hier, les forces d’occupation ont à nouveau tiré sur un groupe de citoyens palestiniens qui attendaient l’arrivée de l’aide humanitaire à l’ouest de la ville de Ghaza, faisant un martyr et 26 blessés, a rapporté l’agence Wafa. Des témoins, cités par Wafa, ont rapporté qu’un citoyen est tombé en martyr et 26 autres blessés, lorsque les forces d’occupation ont ouvert le feu sur un groupe de citoyens qui attendaient de l’aide, au nord-ouest de Ghaza.

Les forces d’occupation et leurs chars stationnés sur la route côtière « Haroun Al-Rashid », dans la région de Cheikh Ajlin, à l’ouest de la ville de Ghaza, avaient 48 heures plus tôt ouvert le feu sur des milliers de citoyens du nord de Ghaza, en particulier de Jabalia et Beit Hanoun, qui attendaient l’arrivée de camions chargés d’aide humanitaire, faisant plus de 117 martyrs et des centaines de blessés, selon des sources médicales citées par l’agence de presse palestinienne, Wafa. Un massacre d’ailleurs largement condamné par la communauté internationale qui appelle à l’ouverture d’une enquête. Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a fermement condamné le massacre « massif » de Palestiniens « Moussa Faki Mahamat condamne fermement l’attaque (de l’armée d’occupation), qui a tué et blessé plus de 100 Palestiniens en quête d’une aide humanitaire vitale », a déclaré l’UA dans un communiqué publié samedi sur X. Il « appelle à une enquête internationale sur l’incident afin que les auteurs répondent de leurs actes », indique le communiqué, appelant à « un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » dans l’enclave palestinienne, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis le 7 octobre 2023 avec plus de 30.000 martyrs dénombrés jusque-là.

Une condamnation à laquelle s’est jointe l’Afrique du Sud, voyant dans ce massacre « un acte brutal qui viole les ordonnances provisoires émises par la Cour internationale de Justice (CIJ). Le ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération a déclaré vendredi dans un communiqué: « L’Afrique du Sud condamne le massacre de centaines de Palestiniens alors qu’ils attendaient l’arrivée des aides humanitaires ». « Cette dernière atrocité constitue une nouvelle violation du droit international et des ordonnances provisoires contraignantes émises par la Cour internationale de Justice », a déploré le ministère sud-africain. Et de poursuivre: « L’appel immédiat et inconditionnel à un cessez-le-feu est désormais devenu un impératif moral pour sauver des vies ». Pour sa part, le vice-ministre colombien des Affaires étrangères, Francisco J. Coy, a fait savoir que la décision de suspendre l’achat d’armes auprès de l’entité sioniste était inévitable, soulignant que les crimes que continuent de commettre l’entité sioniste contre des civils palestiniens à Ghaza sont « inacceptables ». « La situation politique au Moyen-Orient et à Ghaza n’est plus acceptable pour nous », a fait savoir M. Coy, samedi, dans un entretien accordé à l’agence de presse turque anadolu, précisant que « le président Gustavo Petro s’engage personnellement à aider la Palestine ». Et d’ajouter: « Ce qui s’est passé jeudi dans la rue Al-Rashid, à l’ouest de la ville de Ghaza, où plus de 104 Palestiniens sont tombés en martyrs et760 autres ont été blessés, à la suite d’un bombardement aveugle de l’aviation sioniste, est vraiment inacceptable ». Le président vénézuélien Nicolas Maduro a de con côté, critiqué un « double standard » dans l’application du droit international à Ghaza. Dans des déclarations à la presse à Saint-Vincent-et-les Grenadines, en marge de sa participation au sommet du Groupe des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes, le président vénézuélien a déclaré: « Nous discuterons du génocide en cours à Ghaza avec les dirigeants », soulignant l’incapacité du droit international à mettre fin au « massacre et au génocide » à Ghaza. Il a ajouté : « Que fait le droit international face à ce massacre quotidien ? Pourquoi ne protège-t-il pas la population de Ghaza ? On élève seulement la voix pour protéger les intérêts des Etats-Unis et de l’Europe ».

92 morts en 24 heures

Au-delà de l’assassinat des civils qui n’a pour objectif que de bloquer un peu plus leurs accès à toute forme d’aide humanitaire, les forces d’occupation poursuivent leurs pilonnages des habitations et refuges des Palestiniens en exterminant des familles entières. Selon l’agence Wafa, qui cite des sources médicales palestiniennes, l’armée d’occuption a commis 10 massacres en 24 heures contre des familles palestiniennes dans la bande de Ghaza, faisant 92 martyrs et 156 blessés. Selon Wafa, l’aviation de l’occupation a mené des raids intensifs sur les maisons des citoyens palestiniens dans les quartiers d’Al-Zaytoun, Tal Al-Hawa, Al-Sabra et Al-Daraj, dans la ville de Ghaza, provoquant 10 martyrs palestiniens et des dizaines de blessés. De plus, l’armée de l’occupation a tiré plus de 6 missiles en direction des maisons des citoyens palestiniens à Tal Al-Hawa, ce qui a causé cinq blessés. A Beit Hanoun, au nord de la bande de Ghaza, 3 civils palestiniens sont tombés en martyrs et sept autres ont été blessés, dans un bombardement ciblant un groupe de citoyens, alors qu’ils cultivaient des herbes pour manger, au moment où l’occupation empêche l’entrée des aides dans l’enclave palestinienne.         Et à Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza, deux citoyens sont tombés en martyrs et 15 autres ont été blessés, dans un raid aérien de l’armée d’occupation. Dans la ville de Rafah, un drone sioniste a ciblé un véhicule palestinien, ce qui a causé le martyre de plusieurs citoyens et des blessés. Par ailleurs, au moins 11 Palestiniens ont été tués par une frappe qui a touché

une tente à Rafah. La frappe, qui a fait 50 blessés, a touché un secteur où desPalestiniens déplacés ont trouvé refuge, à l’extérieur de

l’Emirate Hospital, dans la banlieue de Tel al Sultan, à Rafah.

La pression internationale en faveur d’un cessez-le-feucontinue par ailleurs de s’accroire alors que les Nations uniesont averti qu’un quart des 2,3 millions d’habitants de l’enclavesont menacés par la famine. Dans ce contexte, des négociations sur une trêve devraient reprendre au Caire aujourd’hui. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, treize enfants sont morts de déshydratation et demalnutrition à l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bandede Gaza, au cours des trois derniers jours.

« Lorsqu’un enfant est censé prendre trois repas par jouret qu’il n’en prend qu’un, il souffre évidemment de malnutritionet de toutes les maladies qui en découlent », a déploré ledocteur Imad Dardonah. Dans ce contexte, le Comité international de la Croix-Rouge dans les territoires palestiniens occupés a appelé vendredi, à l’entrée immédiate d’importantes quantités d’aide humanitaire dans la bande de Ghaza. Il a ajouté: « C’est un rappel de la raison pour laquelle de grandes quantités d’aide doivent immédiatement être acheminées dans la bande de Ghaza, en particulier dans le nord, en toute sécurité à ceux qui en ont besoin ».

Lyes Saïdi

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