Le projet de loi-cadre relative à la prévention et aux risques sanitaires : Le texte bientôt adopté
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a indiqué hier en marge de la cérémonie organisée à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, que le projet de loi-cadre relative à la prévention et aux risques sanitaires sera bientôt adopté par le gouvernement. Il a précisé que le texte « est actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement » ET qu’il « sera adopté dans quelques jours par le gouvernement, avant d’être soumis au Conseil des ministres ». Rappelons que le ministre de la Santé avait installé en octobre dernier, un Comité chargé d’élaborer le projet de loi-cadre relative à la prévention et aux risques sanitaires. L’objectif du texte est d’améliorer le cadre de prévention afin de réduire les risques de transmission des maladies et infections en milieux hospitaliers et lors des traitements, ainsi que de protéger les patients et les professionnels de santé des maladies nosocomiales. Dans ce sens, le ministre de la Santé a mis l’accent sur l’importance de l’implication des secteurs concernés pour réduire les infections et protéger les patients ainsi que les professionnels de la santé, soulignant que ladite loi permettra de « définir le rôle et la responsabilité de chaque secteur ».
Concernant la lutte contre la tuberculose, Abdelhak Saihi, a a réaffirmé l’engagement de l’Etat à poursuivre les efforts visant à éliminer cette maladie. Le ministre a indiquéqu’au cours de la dernière décennie, l’Algérie a connu « une baisse des cas de tuberculose pulmonaire contagieuse, tandis que les cas de tuberculose non pulmonaire signalés continuent d’augmenter, ce qui est souvent plus supposé que prouvé ajoutant que les résultats du programme national qui donne la priorité au dépistage et au traitement des cas contagieux, sont satisfaisants, le taux d’atteinte étant estimé en 2023, à 9,4 cas pour 100.000 habitants, un chiffre qui n’a pas été atteint depuis l’indépendance ». « L’objectif tracé pour l’élimination de la tuberculose en Algérie relève de l’engagement constant de l’Etat. C’est l’une des principales priorités du ministère de la Santé. La célébration de cette journée pour la deuxième année consécutive sous le thème « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose » avec un slogan national « une meilleure protection pour tous pour mettre fin à la tuberculose » témoigne de notre engagement à poursuivre la lutte contre cette maladie », a poursuivi le ministre. Saihi a également souligné que dans le souci d’éliminer cette maladie en tant que problème de santé publique d’ici 2035, l’évaluation du Plan stratégique national de lutte contre la tuberculose 2020-2024 a été réalisée, et un nouveau plan est actuellement en cours d’élaboration pour atteindre les objectifs stratégiques à savoir le « renforcement des capacités techniques et administratives du programme national de lutte contre la tuberculose à tous les niveaux, le renforcement du système de surveillance, l’amélioration du dépistage de la tuberculose, l’amélioration de la prise en charge de la tuberculose, le renforcement de la recherche opérationnelle et le renforcement des mesures préventives ». Les orientations nationales pour le traitement de la tuberculose mises en place par les experts, ont été « distribuées à l’ensemble du personnel de santé dans le domaine de la lutte contre la tuberculose », a-t-il dit, soulignant que cette journée est une occasion pour « consolider les acquis et sensibiliser à la prévention de la maladie », d’autant plus qu’elle est célébrée dans toutes les wilayas à travers une campagne d’information, d’éducation et de communication sur la prévention et la prise en charge de la tuberculose. Pour sa part, le responsable du Programme national de lutte contre la tuberculose, Pr. Sofiane Ali Halassa, a indiqué que « les recommandations nationales ont été renouvelées pour se conformer aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », ajoutant que « tous les traitements qui seront administrés aux patients seront changés et que le diagnostic se fera désormais par des tests rapides. » « En 2023, 18572 cas ont été enregistrés, dont un quart a été diagnostiqué avec une tuberculose pulmonaire et le reste avec une tuberculose non pulmonaire », a-t-il rappelé, notant que la tuberculose pulmonaire « continue à régresser par rapport au début du millénaire, alors que la tuberculose non pulmonaire est en augmentation. »
Samir Benisid