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L’occupation multiplie les carnages à Ghaza : Au sommet de l’horreur

L’horreur atteint de nouveaux sommets à Ghaza, où l’armée d’occupation israélienne poursuit son offensive génocidaire en violation flagrante du droit international.

Le bilan macabre ne cesse de s’alourdir, atteignant désormais 38 713 morts et 89 166 blessés depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Les dernières 24 heures ont été particulièrement sanglantes, avec au moins 57 morts dans des bombardements israéliens. Des frappes aveugles ont touché des zones densément peuplées, notamment à Rafah, Khan Younès et dans le camp de réfugiés de Nousseirat.  Cinq personnes sont notamment mortes dans une maison de Rafah ciblée par une frappe aérienne, et quatre autres – un couple et leurs deux enfants – ont été tuées dans la ville voisine de Khan Younès, selon les secours. Une autre frappe aérienne sioniste près d’une zone abritant des familles déplacées dans la rue Attar, à Khan Younès a tué au moins 17 Palestiniens et blessé 26 autres, ont indiqué les responsables sanitaires.

Dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de Ghaza, au moins quatre Palestiniens ont été tués dans des tirs d’obus et des frappes aériennes, ont dit des médecins. Des chars de l’occupation ont aussi bombardé les quartiers Sud de la ville de Ghaza en début de journée, selon des habitants, et quatre personnes à sont mortes à Sheikh Zayed, un quartier du nord de la ville. Plus alarmant encore, une école gérée par l’ONU abritant des familles déplacées a été visée, faisant 16 morts. Les écoles de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, et qui abrite les populations civiles déplacées sont d’ailleurs une cible privilégiée des forces d’occupation. L’agence onusienne a ainsi indiqué que cinq de ses écoles ont été touchées en seulement dix jours, illustrant le mépris total de l’entité sioniste pour les infrastructures civiles et le droit international. Le commissaire de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a qualifié la destruction du siège de l’agence à Ghaza de « nouvel épisode de mépris flagrant du droit humanitaire international ».

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné que « nulle part n’est sûr » à Ghaza, dénonçant une « dévastation incompréhensible et inexcusable ». « Le niveau (…) de la dévastation à Ghaza est incompréhensible et inexcusable. Partout est une zone de mort potentielle », a écrit lundi Guterres sur la plateforme « X », soulignant qu' »il est grand temps (…) de parvenir à un accord ». Par ailleurs, son porte-parole, Stéphane Dujarric, a indiqué que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a déclaré qu' »à chaque nouvelle directive d’évacuation, les familles de Ghaza sont obligées de faire des choix impossibles : rester (…) ou fuir vers des zones avec peu d’espace ou de services ». « Il n’y a pas d’endroit sûr à Ghaza. Ni les abris, ni les hôpitaux, ni les soi-disant zones humanitaires », a-t-il souligné. Ce mépris du droit s’illustre aussi par le ciblage systématique des infrastructures de santé, privant ainsi la population de soins vitaux. L’hôpital de l’amitié turco-palestinienne, seul établissement spécialisé dans le traitement du cancer à Ghaza, a été détruit par les forces israéliennes. Les survivants font face à une famine extrême et à un manque criant de fournitures médicales.

Dans ce contexte, les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme, accusant l’entité sioniste de bloquer systématiquement l’aide humanitaire. Dénonçant « l’obstruction systématique » de l’aide (par l’entité sioniste) et ses attaques continues contre les opérations d’aide, les organisations humanitaires ont déclaré lundi que l’occupation « n’avait facilité que 53 – moins de la moitié – des 115 missions de secours qu’elles avaient prévues ». Les groupes d’aide humanitaire ont dénoncé ce qu’ils appellent les « tactiques de siège » de l’entité sioniste dans sa guerre contre Ghaza. La soi-disant « zone humanitaire », où réside aujourd’hui la majeure partie de la population de la bande de Ghaza, soit 2,4 millions de personnes, est devenue « une zone extrêmement dangereuse », ont ajouté les ONG. « Ces récents événements aggravent la catastrophe humanitaire à un moment où les ONG continuent de se heurter aux obstacle imposés par la poursuite des opérations militaires (sionistes) sur le terrain », prévient un communiqué résumant les points de vue des 13 ONG. Oxfam, Médecins Sans Frontières (MSF), Save the Children et le Conseil norvégien pour les réfugiés figurent parmi les organisations caritatives qui ont contribué au document. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Ghaza a souligné la famine extrême, le manque de fournitures médicales et l’insécurité généralisée à laquelle est confrontée la population.

 La situation humanitaire est catastrophique. Malgré les appels répétés de la communauté internationale et les ordonnances de la Cour internationale de Justice, Israël poursuit son agression en toute impunité. Cette guerre, qui entre dans son neuvième mois, est un génocide, avec des attaques délibérées contre les civils et les infrastructures essentielles à leur survie.

Le monde assiste, impuissant, à ce massacre sans précédent, tandis que l’entité sioniste continue de bafouer ouvertement le droit international, les conventions de Genève et les résolutions de l’ONU. L’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et d’une intervention internationale pour protéger les civils palestiniens n’a jamais été aussi criante.

Lyes Saïdi

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