Football féminin : Un test majeur pour les Vertes
Dans le cadre de sa préparation pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, l’équipe nationale féminine s’apprête à relever un défi de taille. Les Vertes vont croiser le fer avec les redoutables Super Falcons du Nigeria, onze fois championnes d’Afrique, lors d’une double confrontation amicale prévue les 26 et 29 octobre à Lagos. Un test grandeur nature qui permettra aux Algériennes de mesurer leur progression face à l’une des références du football continental.
« L’objectif est de prendre chaque stage de manière sérieuse », affirme avec détermination Lina Boussaha, milieu de terrain d’Al-Nassr FC en Arabie Saoudite. « On va jouer à deux reprises face au Nigeria, ça va être des matchs solides, c’est ce qu’on cherche d’ailleurs à travers ces rencontres, pour être prêtes pour la CAN. » Cette lucidité reflète l’état d’esprit conquérant d’une équipe en pleine reconstruction, désireuse de marquer son grand retour sur la scène continentale après une absence lors des deux dernières éditions.
Le sélectionneur Farid Benstiti a convoqué un groupe de 22 joueuses pour ces rendez-vous au Mobolaji Johnson Arena de Lagos. Sa sélection témoigne de la richesse grandissante du vivier algérien : 18 « légionnaires » évoluant dans des championnats aussi variés que la France, la Suède, le Brésil, l’Arabie Saoudite, la Jordanie et les Émirats Arabes Unis, complétées par 4
Le fossé au classement FIFA entre les deux nations – l’Algérie occupe la 84e place mondiale tandis que le Nigeria trône à la 36e position et domine le football africain – illustre l’ampleur du défi qui attend les Vertes. Mais loin d’être intimidées, les Algériennes voient dans ces confrontations une opportunité unique de progression. « On va bien se préparer pour la CAN en compagnie du coach, aussi bien sur le plan tactique que mental », souligne Boussaha, incarnant la détermination d’un groupe qui ne veut pas se contenter de faire de la figuration. Cette double confrontation s’inscrit dans une stratégie de développement à long terme, comme l’explique le sélectionneur Benstiti : « Le plus important est de sensibiliser cette équipe nationale, remobiliser un effectif qui est en changement constant. L’ossature est là, en présence de joueuses qui évoluent au plus haut niveau et qui sont titulaires au sein de leurs clubs respectifs. »
Ces matchs amicaux constituent une étape cruciale dans la préparation de la CAN, initialement prévue en 2024 mais reportée à 2025 (du 5 au 26 juillet). Les Algériennes ont brillamment décroché leur qualification en décembre dernier en dominant le Burundi (5-1, 1-0), démontrant leur potentiel offensif et leur solidité défensive. « Je prépare cette CAN stage après stage, de sorte d’avoir les 25 meilleures joueuses lors du dernier rassemblement précompétitif », précise Benstiti, qui voit dans ces confrontations contre le Nigeria une occasion en or d’évaluer son groupe face à l’excellence africaine. « Le plus important est de sensibiliser cette équipe nationale, remobiliser un effectif qui est en changement constant. L’ossature est là, en présence de joueuses qui évoluent au plus haut niveau et qui sont titulaires au sein de leurs clubs respectifs » ajoute le coach. Les Super Falcons, avec leur riche histoire et leur palmarès impressionnant, représentent le modèle à suivre pour toute nation aspirant aux sommets du football continental. La délégation algérienne, qui s’est envolée hier pour Lagos, aborde ce double rendez-vous avec un mélange d’humilité et d’ambition. Ces matchs marqueront un tournant dans la préparation des Vertes, offrant un aperçu de leur capacité à rivaliser avec les meilleures équipes du continent. Pour une sélection en pleine renaissance, qui rêve de briller lors de la prochaine CAN, ces tests face aux championnes d’Afrique en titre arrivent à point nommé. L’occasion est belle de prouver que le football féminin algérien est en train de franchir un nouveau palier.
Moncef Dahleb
