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La Syrie au bord du chaos : Les groupes armés aux portes de Damas

Les groupes armés ont percé les défenses au nord et à l’est de Homs, ville stratégique du centre du pays.

La situation en Syrie s’est considérablement dégradée en quelques jours, avec une avancée fulgurante des groupes armés qui menacent désormais la capitale syrienne. Samedi, ces forces, principalement dirigées par des factions d’Al-Qaïda, ont poursuivi leur progression spectaculaire, provoquant l’effondrement rapide des défenses de l’armée syrienne. Les dernières 24 heures ont été particulièrement décisives. Les groupes armés ont percé les défenses au nord et à l’est de Homs, ville stratégique du centre du pays. Les combats font rage dans le nord de cette agglomération, où l’armée syrienne tente de résister en multipliant les frappes aériennes. Depuis une semaine, la situation a radicalement changé. Après la prise d’Alep au nord, de Hama au centre et de Deir Ez Zor à l’est, ces groupes ont également affirmé avoir conquis deux villes du sud : Suweida et Deraa. Leur progression est telle qu’ils se sont approchés à seulement 30 kilomètres de Damas, tandis que l’armée syrienne se replie sur des positions jugées plus défendables. Malgré cette offensive, l’armée syrienne maintient une communication officielle. Elle affirme mener des frappes aériennes autour de Homs et de Hama, et se renforcer sur ces fronts. Elle rejette également la prise de Suweida et Deraa. Le président Bachar al Assad demeure à Damas, selon l’agence de presse officielle syrienne, symbole apparent de sa volonté de résistance face à l’avancée des groupes armés. Cette évolution rapide inquiète les pays voisins. La Jordanie a ainsi décidé de fermer son poste-frontière de Jaber, face au poste syrien de Nassib, invoquant explicitement les conditions de sécurité. Le ministre jordanien de l’Intérieur, Mazen al-Faraya, a souligné que ses forces armées continuaient de sécuriser la frontière. Sur le plan diplomatique, l’instabilité syrienne suscite de vives préoccupations. Le Qatar a déclaré que ces événements menaçaient l’intégrité territoriale de la Syrie. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a quant à lui réaffirmé que les Syriens méritaient un horizon politique les conduisant à un avenir pacifique. La rapidité de l’effondrement des défenses gouvernementales et l’avancée des groupes armés font craindre une nouvelle vague d’instabilité régionale. Les capitales arabes observent avec stupéfaction cette transformation du théâtre syrien, dont les conséquences pourraient être majeures pour l’ensemble du Moyen-Orient.

Salim Amokrane

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