Ligue des champions Elite d’Asie : Mahrez offre à Al-Ahli son premier titre continental

L’histoire retiendra que c’est au bout d’une saison exceptionnelle que le club saoudien d’Al-Ahli SC a enfin brisé la malédiction qui le poursuivait dans les compétitions continentales.

Vainqueur de la formation japonaise de Kawasaki (2-0) samedi soir au stade du Roi Abdallah de Djeddah, le club de Riyad Mahrez s’est adjugé la première Ligue des champions Elite d’Asie de son histoire, effaçant ainsi les déceptions des finales perdues en 1986 et 2012. Une consécration continentale qui porte indéniablement l’empreinte de l’international algérien, auteur d’un parcours remarquable avec 9 buts et 8 passes décisives en 18 rencontres disputées dans cette compétition. Si l’ancien joueur de Manchester City n’a pas directement participé aux deux réalisations de son équipe inscrites par Galeno (35e) et Kessié (42e) sur des services de Firminho, son influence sur le jeu de l’équipe saoudienne tout au long de la compétition a été prépondérante. À 34 ans, le capitaine des Fennecs ajoute ainsi un nouveau trophée prestigieux à son palmarès déjà bien garni. « C’est la première fois qu’Al Ahli remporte la Ligue des champions d’Asie. Lorsque nous sommes arrivés ici, notre objectif était de placer le club et l’Arabie Saoudite au sommet de l’Asie. Aujourd’hui, nous avons réussi », a déclaré avec émotion le natif de Sarcelles aux médias présents après la rencontre. Arrivé en Saudi Pro League à l’été 2023 en provenance de Manchester City dans le cadre de la vague de transferts retentissants qui a secoué le football mondial, Mahrez n’avait pas connu la réussite escomptée lors de sa première saison. Une situation qu’il a tenu à rectifier cette année, comme il l’a lui-même souligné : « L’an dernier, je n’ai rien gagné, mais cette année je voulais vraiment laisser ma marque. Ce titre est spécial pour moi, je suis fier. Chaque victoire a sa propre valeur. » L’Algérien, véritable leader technique d’Al-Ahli, a également tenu à mettre en avant la performance collective de son équipe tout au long du parcours qui les a menés jusqu’à ce sacre continental. « L’équipe a montré un niveau de jeu exceptionnel tout au long de la compétition. Nous savions que cette finale serait difficile, mais nous avons su rester forts et concentrés », a-t-il ajouté, conscient que cette victoire est le fruit d’un travail collectif initié depuis plusieurs mois. La finale, disputée dans une ambiance électrique devant un public acquis à la cause des Saoudiens, a vu Al-Ahli prendre rapidement l’ascendant sur son adversaire japonais. Les deux buts inscrits en l’espace de sept minutes en première période ont permis aux coéquipiers de Mahrez de gérer plus sereinement la seconde partie du match face à des Japonais qui n’ont jamais vraiment été en mesure d’inquiéter la défense saoudienne. Ce sacre continental vient confirmer la montée en puissance du football saoudien sur la scène asiatique, portée par les investissements massifs réalisés ces dernières années et l’arrivée de stars internationales comme Mahrez. Pour l’Algérien, ce 17e titre en carrière témoigne d’une constance remarquable au plus haut niveau. Après avoir soulevé la Ligue des champions européenne avec Manchester City en 2023 et remporté la Coupe d’Afrique des nations avec l’Algérie en 2019, il devient l’un des rares joueurs à avoir inscrit son nom au palmarès de compétitions majeures sur trois continents différents. Toujours aussi attaché à son pays d’origine, Mahrez n’a pas manqué d’adresser un message à ses supporters algériens qui l’ont soutenu à distance : « L’Algérie, c’est mon pays. Je suis très heureux de sentir leur soutien, et je rêve de remporter un autre titre avec mon équipe nationale. Les émotions sont incroyables. » Des mots qui résonneront sans doute favorablement auprès des fans des Fennecs, qui espèrent voir leur capitaine retrouver le chemin du succès avec la sélection nationale après des résultats en demi-teinte ces dernières années.

Moncef Dahleb