Élection de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU : Priorité à la réforme
Le mandat de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU, et qui s’étendre tout au long de 2024 et de 2025, sera consacré à la défense des causes justes, à l’effort pour la préservation de la paix et de la sécurité internationales, mais aussi à la réforme de l’instance onusienne.
Des priorités que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale, Ahmed Attaf, à l’étranger souligné hier lundi, lors d’une intervention à l’occasion d’une cérémonie organisée au Centre international de conférences (CIC) à l’occasion de l’élection de l’Algérie en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité. Le chef de la diplomatie algérienne a ainsi expliqué que les priorités de l’Algérie se déclinaient en trois axes devant traduire les engagements de l’Algérie à préserver la paix et la sécurité internationales. Il a souligné que « L’Algérie, partant de son engagement immuable en faveur des principes et objectifs de la Charte des Nations Unies, qu’elle a choisis comme slogan de sa campagne électorale et leitmotiv de son prochain mandat au Conseil de sécurité, œuvrera avec l’ensemble des pays membres à contribuer à promouvoir et à concrétiser les objectifs de paix et de sécurité auxquels aspirent les peuples du monde ». Il ajoutera que l’engagement de l’Algérie, tel que déjà souligné par le président de la République, se reflète dans les priorités et les objectifs qu’elle compte promouvoir et concrétiser en Conseil de sécurité avec « rigueur, engagement et dévouement ». Ces priorités se déclinent en trois axes, dont les Priorités à caractère global tendant à relancer et renforcer le rôle de l’action internationale multipartite face aux différents défis et menaces dont la dimension transcende les nations et les frontières des pays », a expliqué le ministre.
Le ministre a rappelé, dans ce sens les Priorités à caractère institutionnel, soulignant que l’Algérie, membre important du Comité des dix (C10) de l’Union africaine (UA), concernés par la réforme du Conseil de sécurité, « attachera à ce sujet toute l’importance qu’il mérite, notamment en ce qui concerne l’amélioration des modes de travail du Conseil de sécurité, dans le but de conférer davantage de transparence et de démocratie à ses travaux ». Pour M. Attaf, l’Algérie œuvrera dans ce cadre à « renforcer les relations de coopération et de partenariat dans les domaines de la paix et de la sécurité entre l’ONU et les organisations régionales concernées, en tête desquelles l’Union Africaine et la Ligue arabe ».
Il a également indiqué que l’Algérie s’est engagée à œuvrer, au sein du Conseil de sécurité, à encourager « l’adoption d’approches globales et participatives », afin de contribuer au règlement des causes profondes des défis liés aux guerres, au terrorisme, au crime organisé et aux risques des changements climatiques, avec la prise en charge de « leurs séquelles et préjudices, notamment dans les pays émergents ». L’Algérie plaidera, également, en faveur des « Priorités régionales imposées par les situations complexes dans notre espace afro-arabe », a-t-il ajouté, affirmant que l’Algérie s’attèlera, au sein du Conseil de sécurité, à « encourager les solutions pacifiques durables aux crises qui privent nos frères de la sécurité et de la stabilité, notamment en Libye, au Mali, au Soudan, en République démocratique du Congo, en République centrafricaine, en Somalie, au Yémen et en Syrie ». Et de poursuivre que l’Algérie continuera, également, à « apporter son soutien constant aux causes justes, notamment palestinienne et sahraouie, et défendra les droits des deux peuples palestinien et sahraoui à mettre fin à l’occupation de leurs territoires spoliés, et ce conformément aux résolutions onusiennes pertinentes ». Dans le même contexte, le ministre a indiqué que l’Algérie restera « fidèle à ses convictions immuables quant à l’impératif de consacrer le droit de tous les peuples à la liberté et le droit de toutes les nations à la sécurité, ainsi que le droit de tous les pays à la souveraineté, à la prise de leurs propres décisions en toute autonomie et à la définition de leurs politiques, par eux-mêmes ». L’occasion était pour le ministre de rappeler que l’élection de l’Algérie revêtait, cette fois, un « caractère particulier », le qualifiant également de « réalisation qui consacre la vision clairvoyante du président de la République et concrétise le projet ambitieux qu’il a initié pour promouvoir le rôle de notre pays sur la scène internationale et relancer son apport en tant que puissance agissante en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité, et en tant que partenaire engagé à apporter sa contribution face aux défis et entraves imposés par la nature actuelle des relations internationales ».
Lyes Saïdi