Tomate industrielle à Annaba: Une saison avec des hauts et des bas
Bien que la filière de la tomate industrielle à Annaba soit quelque peu perturbée, il n’en demeure néanmoins que la saison est à la hauteur des attentes. La commission technique mixte de la direction des services agricoles (DSA) et l’Office interprofessionnel des fruits et légumes, ont amorcé, une série de visite, afin d’effectuer une estimation provisoire de la production du concentré de tomate à travers les unités de transformation de la wilaya d’Annaba. Cette opération s’étalera sur les mois de juin et de juillet, ce qui permet d’établir un bilan chiffré de la production. À noter que la filière de la tomate industrielle est impactée par le manque de stabilité occasionné par les arrêts d’activité des unités de transformations et des producteurs. Une situation retenue à l’actif des fluctuations de production d’une saison à l’autre qui entraînent d’une part une pénurie, et d’autre part une saturation en matière première. Autre problème, celui des primes fixées par kilo de tomate et qui devraient être reversées aux agriculteurs. Or, jusqu’à la mise sous presse, aucune prime n’a été versée par les transformateurs, dans le compte des agriculteurs de la tomate industrielle. Ce qui explique la tension et l’agitation au sein des professionnels de la filière. Un état donnant le plus souvent lieu à des affrontements entre ses acteurs agriculteurs et transformateurs. Cette situation qui perdure depuis des années a souvent nécessité l’intervention de la tutelle pour assurer une relative stabilité de la production. Par ailleurs, en raison du déclin de la production de la tomate industrielle dans la wilaya d’Annaba, il a été procédé à la mise en place, en février dernier, d’une cellule de suivi chargée de superviser chaque étape du processus de la culture de la tomate industrielle et de rester proche des agriculteurs. La mission de cette cellule était d’accompagner, d’orienter et de former les agriculteurs en tout ce qui concerne les modes d’irrigation, les soins culturels, la lutte phytosanitaire, les méthodes de fertilisation des tomates, ainsi que les techniques de récolte. Aux termes de toutes ses orientations, les objectifs semblent avoir été atteints, puisque malgré les hauts les bas qui ont caractérisé la filière cette année, les professionnels de cette filière stratégique préconisent des résultats à la hauteur des attentes.
S. Chahine
