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Selon les résultats préliminaires de l’ONS: Le taux de chômage baisse à 9,7% en 2024

L’Office National des Statistiques (ONS) a présenté les résultats préliminaires de son enquête sur l’activité, l’emploi et le chômage réalisée au cours du mois de novembre 2024, avec comme période de référence la dernière semaine d’octobre.

Ces statistiques révèlent que le taux de chômage en Algérie a atteint 9,7% à la fin de l’année 2024, témoignant des efforts consentis par les pouvoirs publics en matière de création d’emplois et de relance économique. Cette enquête, qui sera consolidée lors de la prochaine édition de 2025, apporte un éclairage essentiel sur l’évolution du marché du travail algérien et permet d’ajuster les politiques publiques en fonction des tendances observées. Réalisée dans un contexte de transformation économique et sociale, l’étude met en lumière plusieurs phénomènes significatifs sur le marché de l’emploi national. L’enquête souligne notamment une création d’emplois importante malgré la non-comptabilisation des postes créés en fin d’année 2024, puisque la période de référence s’arrête à fin octobre. Elle permet également d’estimer le poids de l’emploi informel, révélant qu’un nombre conséquent d’hommes et de femmes exercent des activités non déclarées tout en bénéficiant de l’allocation chômage mise en place par l’État algérien. Cette allocation, présentée comme un « dispositif novateur unique dans la région », a d’ailleurs contribué à modifier les comportements vis-à-vis du travail chez de nombreuses personnes qui, tout en percevant cette aide, se déclarent disponibles pour occuper un poste si l’opportunité se présente.

Évolution de l’emploi féminin

Le rapport met également en évidence une évolution notable concernant les femmes sur le marché du travail. On observe un relèvement des effectifs féminins dans toutes les catégories, y compris parmi celles ayant un faible niveau d’instruction. Ce phénomène marque une rupture avec les tendances traditionnelles où, pour des considérations sociologiques et familiales, de nombreuses femmes ne cherchaient pas activement du travail au sens des enquêtes précédentes. Le développement culturel et la hausse générale du niveau d’instruction ont favorisé une plus grande volonté des femmes de contribuer au développement national. L’étude révèle également que malgré un niveau d’instruction bas ou une absence de diplôme, l’intérêt pour un emploi a été positivement suscité pour une importante population féminine, qui peut désormais bénéficier de l’allocation chômage tout en restant disponible pour le marché du travail.

L’ONS a procédé à plusieurs ajustements pour affiner les données recueillies. Ces corrections concernent principalement l’emploi informel, certaines réponses considérées comme « de circonstance » apportées à l’enquête, ainsi que le nombre de postes d’emplois créés durant le dernier trimestre, notamment au mois d’octobre, qui n’ont pas été pris en compte dans l’étude. Au moment de l’enquête, un effectif cumulé de 337 000 personnes a été identifié comme exerçant une activité informelle tout en déclarant chercher un emploi, ou n’ayant jamais exercé d’activité mais déclarant être en recherche d’emploi. Dans ces deux cas, bien que l’objectif premier puisse être le maintien du bénéfice de l’allocation chômage, l’ONS estime que la proposition d’un emploi serait favorablement accueillie par ces personnes. Par ailleurs, l’office a tenu compte des quelque 70 000 postes créés durant le dernier trimestre 2024, qui n’avaient pas été initialement intégrés aux statistiques.

Ces résultats s’inscrivent dans un contexte plus large de réformes économiques et sociales initiées depuis 2019, qui ont permis à l’Algérie d’améliorer la plupart de ses indicateurs macroéconomiques, financiers, sociaux et de développement humain, malgré un environnement international difficile marqué par la pandémie de Covid-19 et les dysfonctionnements graves ayant affecté l’économie mondiale. L’ONS rappelle que des efforts importants ont été consentis par l’État en matière de résilience et de relance économique, notamment à travers le maintien du niveau des subventions, l’augmentation des revenus des travailleurs et des pensions de retraite, l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens, ainsi que la mise en place de l’allocation chômage. Le rapport souligne également le programme ambitieux qui a permis de créer 450 000 postes de travail pour la seule année 2024, contribuant ainsi significativement à la baisse du taux de chômage.

Samir Benisid

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