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Ghaza: Le génocide se poursuit sous les yeux du monde

Le bilan macabre de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza ne cesse de s’alourdir, atteignant désormais 52.829 martyrs et 119.554 blessés depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023, selon les dernières données communiquées dimanche par les autorités sanitaires palestiniennes. Durant les dernières 24 heures seulement, les corps de 19 martyrs et 81 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza, témoignant de la violence ininterrompue des bombardements israéliens. Plus alarmant encore, ces chiffres restent incomplets puisque de nombreux corps demeurent ensevelis sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours en raison de l’intensité des bombardements et du blocus imposé par l’occupant. Depuis la reprise de l’offensive le 18 mars, après une brève interruption de deux mois consécutive à un accord de cessez-le-feu, ce sont 2.720 Palestiniens qui sont tombés en martyrs et 7.513 autres qui ont été blessés, illustrant l’intensification de la campagne militaire sioniste contre la population civile de l’enclave palestinienne. La ville de Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza, a été particulièrement ciblée ce dimanche, avec au moins dix Palestiniens, dont quatre enfants, tombés en martyrs dans des bombardements délibérés de tentes abritant des personnes déplacées. L’agence de presse palestinienne Wafa rapporte qu’un drone des forces d’occupation a ciblé une tente dans la région d’Al-Amal, faisant quatre martyrs au sein d’une même famille: un citoyen palestinien, sa femme et leurs deux enfants. Une autre frappe aérienne dans la région d’Al-Mawasi a également causé la mort de quatre membres d’une même famille. Un enfant est également tombé en martyr et sept autres civils ont été blessés lors d’une attaque visant une tente familiale au sud de Khan Younes, tandis qu’un autre civil est tombé en martyr près du siège de Médecins Sans Frontières à Mawasi al-Qarara. Ces bombardements systématiques contre des zones abritant des déplacés constituent de graves violations du droit international humanitaire et s’inscrivent dans une stratégie claire de terreur contre la population civile palestinienne. Parallèlement aux bombardements, l’entité sioniste maintient depuis le 2 mars un blocus humanitaire impitoyable sur l’ensemble de la bande de Ghaza, empêchant l’acheminement de toute aide alimentaire, médicale ou commerciale. Cette stratégie de famine délibérée commence à produire ses effets les plus dévastateurs. L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a documenté la mort, en une seule semaine, de 14 Palestiniens âgés dans la bande de Ghaza en raison de complications liées à la faim, à la malnutrition et au manque de soins médicaux. Dans un communiqué publié samedi, l’organisation basée à Genève dénonce une « mort silencieuse qui emporte la vie des personnes âgées et des enfants à Ghaza en raison des conditions de vie mortelles imposées délibérément par l’occupant sioniste ». Ces décès sont survenus « dans différentes zones de Ghaza, où les habitants souffrent de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, dans un contexte de famine et d’effondrement complet du système de santé, exacerbant les souffrances des personnes âgées et des malades, les laissant affronter la mort dans un isolement complet ». Face à cette catastrophe humanitaire programmée, l’Office de secours et de travaux de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a lancé un cri d’alarme, avertissant que la poursuite du blocus humanitaire sioniste, maintenant dans sa neuvième semaine, causerait « des dommages irréversibles à d’innombrables vies ». « Cela fait plus de 9 semaines que Ghaza est assiégée, l’entité sioniste interdisant l’entrée de toute aide humanitaire, médicale et commerciale », a souligné l’UNRWA dans un message publié dimanche sur les réseaux sociaux. L’agence onusienne précise qu’elle dispose « de milliers de camions prêts à entrer » et que ses « équipes à Ghaza sont prêtes à intensifier les livraisons », mais se heurtent au refus catégorique des autorités d’occupation. Concernant le plan américano-sioniste relatif à l’acheminement de l’aide à Ghaza, l’Observatoire euro-méditerranéen a mis en garde contre ce qu’il considère comme « une manœuvre visant à prolonger le blocus illégal en présentant à nouveau le crime de famine sous une forme trompeuse qui lui donne un faux caractère humanitaire et légitime son utilisation continue comme arme dans le cadre du crime de génocide en cours ». Après plus de 19 mois d’agression génocidaire et plus de neuf semaines d’un blocus total, la situation dans la bande de Ghaza continue de se détériorer de jour en jour, dans l’indifférence quasi-générale de la communauté internationale. Alors que les bombardements se poursuivent et que la famine s’installe durablement, la résistance du peuple palestinien face à cette entreprise d’éradication systématique témoigne d’une volonté inébranlable de survie et de lutte pour ses droits légitimes à la liberté et à l’autodétermination.

Lyes S.

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