Nucléaire : L’Iran ouvre la porte à des inspections américaines en cas de compromis avec Washington
Téhéran a affirmé mercredi qu’il pourrait autoriser une visite d’inspecteurs américains de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en cas d’accord avec Washington. « Si des questions sont soulevées, qu’un accord est conclu et que les demandes de l’Iran sont prises en compte, alors nous reconsidérerons la possibilité d’accepter des inspecteurs américains » de l’AIEA, a déclaré Mohammad Eslami, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA). Téhéran et Washington ont entamé le 12 avril, grâce à une médiation du sultanat d’Oman, des discussions sur l’épineux dossier du programme nucléaire iranien. Les deux pays ont affiché publiquement leur désaccord sur la question sensible de l’enrichissement d’uranium. Cette annonce survient au moment où le président iranien Massoud Pezeshkian est en visite à Oman et qu’un responsable de l’AIEA doit se rendre dans les prochains jours en Iran. Durant son premier mandat (2017-2021), le président américain Donald Trump avait retiré unilatéralement son pays d’un accord international sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015 et rétabli de lourdes sanctions à l’encontre de Téhéran. Depuis, « nous avons toujours refusé les inspecteurs de pays hostiles (envers l’Iran) et qui se sont comportés sans principes » , a souligné Mohammad Eslami, se disant prêt à revoir cette position. L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui mène les discussions pour Washington, a estimé que les Etats-Unis « ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu’un pour cent de capacité d’enrichissement » à l’Iran. Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil notamment pour l’énergie, considère cette exigence comme une « ligne rouge » , contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP) dont l’Iran est signataire.
R.I. avec agences