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Maghreb : Le directeur de la CIA se déplace en Libye 

Le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA), William Burns, a rencontré jeudi, le chef du gouvernement d’unité nationale libyen, Abdelhamid Dbeibah, dans la capitale libyenne Tripoli, ainsi que Khalifa Haftar, à Benghazi.

Par voie de communiqué, le gouvernement d’unité nationale a déclaré que « le premier ministre Abdelhamid Dbeibah a reçu Burns et la délégation qui l’accompagnait, au siège du Conseil des ministres à Tripoli, en présence du chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis en Libye ». Selon la même source, la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Najla al-Mangoush, le chef des services de renseignement, Hussein al-Ayeb et le ministre d’État aux Affaires du Cabinet du premier ministre libyen, Adel Jumaa, ont également pris part à cette rencontre. Le chef de la CIA a souligné lors de cette rencontre « la nécessité de développer la coopération économique et sécuritaire entre les deux pays », saluant « la phase de stabilité et de progrès que la Libye a connue récemment ». Le premier ministre libyen a déclaré, pour sa part, que « Le but est de parvenir à stabiliser notre pays et d’avoir le soutien de la communauté internationale pour atteindre les élections », ajoute le communiqué. Le responsable américain s’est entretenu également avec Khalifa Haftar, selon des médias locaux proches de ce dernier. La chaîne de télévision locale privée « al-Massar » et le journal électronique « address libya », ont rapporté que Haftar avait reçu Burns, « qui effectue pour la première fois une visite en Libye », dans son bureau à al-Rajma (25 km à l’est de Benghazi). Aucun détail sur la rencontre entre Burns et Haftar n’a été relayé par ces médias, tandis que l’ambassade des États-Unis en Libye n’a pas émis de commentaire sur la visite du chef de la CIA jusqu’à 17h00 GMT. La Libye est en proie à des troubles depuis le renversement puis l’assassinat par les Occidentaux de l’ancien dirigeant Mouammar El Gueddafi en 2011. Depuis, la Libye est divisée entre deux gouvernements rivaux, l’un à l’ouest (Tripoli) et l’autre à l’est (Benghazi). La rivalité entre les deux camps a dégénéré plusieurs fois en confrontations armées. La situation s’est aggravée en mars dernier, lorsque le parlement libyen a nommé un nouveau gouvernement dirigé par l’ancien ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha, mais Dbeibeh dont l’exécutif est reconnu par la communauté internationale assure qu’il ne cédera le pouvoir qu’à un gouvernement issu d’un « parlement élu ». La date de la tenue d’élections parlementaires et présidentielle n’a pas encore été arrêtée. Le camp de Khalifa Haftar fait traîner les choses. Il est fort possible que le chef de la CIA se soit déplacé en Libye pour faire pression sur Tripoli et Benghazi afin qu’ils organisent sans plus tarder des élections législatives et présidentielles, scrutins que tous les Libyens attendent avec impatience.

KhiderL.

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