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Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques : «Le Maroc nuit aux intérêts du Maghreb»

En faisant appel l’entité sioniste pour contrer l’Algérie, le Maroc nuit gravement aux intérêts du Maghreb, selon Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques, (CARAPS) à Genève qui a estimé, dans une déclaration jeudi à l’APS que  » le Maroc est allé très loin contre les intérêts du grand Maghreb en faisant appel à son allié, Israël » pour contrer l’Algérie ». Le soutien affiché du Maroc  » à l’adhésion de l’entité sioniste à l’organisation panafricaine en tant que membre observateur » constitue un fait inédit car même l’Egypte qui a normalisé ses relations avec l’entité sioniste s’est opposée à cette adhésion, a expliqué M. Sidaoui qui a rappelé qu’au même moment, l’Algérie lutte aux côtés de la Tunisie pour contrer l’influence et l’infiltration d’Israël au sein de cette organisation continentale ».

Aussi, pour le directeur du CARAPS, « la multiplication des actions hostiles à l’égard de l’Algérie » et la construction d’une base militaire à la frontière algérienne parallèlement à la mise sur écoutes de 6.000 téléphones de personnalités algériennes dans le cadre de l’affaire Pegasus expliquent la décision algérienne de rompre ses relations diplomatiques avec le voisin marocain. Riadh Sidaoui cite également dans cet ordre d’idée « les propos hostiles tenus contre l’Algérie par le ministre des affaires étrangères sioniste à partir du Maroc, et la dérive de l’ambassadeur du royaumeà l’ONU, qui dans un document officiel de son pays, a appelé à  » l’indépendance de la Kabylie » et le refus de ce paysd’en donner des éclaircissements.

Par ailleurs, tout en rappelant les propos du chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamara, qui a affirmé que la rupture avec le Maroc n’allait pas affecter les citoyens résidents dans les deux pays, le directeur du CARAPS a qualifié de « souveraine » et conforme à sa ligne « patriotique », la décision d’Alger de rompre ses relations diplomatique avec le Maroc tout en recommandant de constituer un bloc uni entre la Tunisie et l’Algérie » quireprésentera une »alternative à l’Union du Maghreb et à la Ligue Arabe, actuellement paralysée et chercher une autre perspective », expliquet-il, pour renforcer les relations algéro-tunisiennes qui sont déjà excellentes est très important en cette conjoncture marquée notamment par la situation en Libye.

Akli Amor

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