Économie

Lutte contre la spéculation : De la planification et du temps

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a, lors d’une séance au Conseil de la nation  consacrée aux questions orales tenue jeudi, abordé le phénomène de la spéculation qui touche actuellement les produits de l’agriculture et qui engendre des hausses des prix vertigineuses. Une situation qui exige selon lui, de « la planification et du temps » pour des solutions « étudiée ».M. Rezig annoncera, dans ce cadre d’ailleurs, que le fichier national des statistiques listant jusque-là 11.000 opérateurs économiques et 385.000 produits sera fin prêt prochainement en plus de 3.500 registres de commerce ambulant créés dans le but de mettre un terme aux marchés informels.

Toujours dans cette optique, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a évoqué la décision de son département de procéder au transfert dans une à deux années du marché de gros en produits alimentaires de Semmar à Gué de Constantine, d’Alger vers El Kharrouba dans la wilaya de Boumerdes. Les commerçant exerçant actuellement dans cet espace composé de quelques 395 locaux commerciaux (5 locaux pour l’importation, 271 commerces de gros, 77 commerce de détails et 6 entrepôts) sera ainsi si sur un site plus grand et plus spacieux qui comptabilise, selon M. Rezig, 549 locaux supervisés  par la société de réalisation et de gestion des marchés de gros Magros. Cette décision qui s’inscrit dans le cadre du plan du ministère visant à construire un marché de gros de produits alimentaires dans toutes les régions du pays, explique-t-il, vise à remédier à l’anarchie régnant dans ce marché et aux problèmes d’ordre environnemental et urbanistique causés.

Toujours dans cet objectif, rappelle M. Rezig, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a lancé le projet de réalisation de plusieurs marchés de gros à travers nombre de wilayas. Des marchés régionaux de gros ont ainsi été réceptionnés à Ouargla, Bechar Djelfa, Mascara et Ouargla alors que  deux autres sont en cours de réalisation à Tiaret et à Batna ou à Khenchela. En collaboration avec le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, et dans le même but, le département de M. Rezig a par ailleurs examiné l’éventualité d’intégrer les marchés parallèles au sein des marchés de proximité réglementaires. Le ministre a ainsi fait savoir que « 1.125 marchés informels sur les 1.503 marchés recensés et où activent quelques 65.493 commerçants ont été d’ailleurs éradiqué », précisant à cet effet que 31.058 commerçants ont jusqu’à présent été réintégrés dans les marchés hebdomadaires formels.

Akli Amor

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *