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Le renseignement espagnol confirme l’attaque par drone contre les civils algériens : Le Makhzen au banc des accusés

Le Makhzen est aujourd’hui plus que jamais au banc des accusés. Celui-ci, qui a tenté de construire un récit fantaisiste pour couvrir le lâche assassinat qu’il a perpétré contre trois civils algériens innocents, est confondu par les services de renseignement espagnols.

Selon le quotidien ibérique « El Pais », des sources du renseignement espagnol ont confirmé les conclusions de l’enquête menée par les autorités algériennes au lendemain de l’attaque qui a ciblé de manière préméditée trois camionneurs qui se trouvaient sur une route commerciale reliant l’Algérie à la Mauritanie. Les mêmes sources citées jeudi par El Pais confirment ainsi que cette attaque meurtrière menée le 1er novembre contre les trois ressortissants algériens alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla, « a été menée par des drones » et ne s’agit nullement d’une bavure. El Pais précise que « des sources du renseignement espagnol confirment que l’attaque a eu lieu avec des drones et doutent sérieusement qu’il puisse s’agir d’une erreur ».

Cela démonte définitivement la propagande du Makhzen qui avait tenté de créer un récit pour couvrir sa responsabilité dans cette attaque qui relève du terrorisme d’État. Une manœuvre qui n’a d’ailleurs pas réussi à masquer les faits. En effet, après avoir prétendu que les camionneurs avaient été victimes d’une mine, les médias affidés au Makhzen ont tenté de faire croire, vainement, que les faits se sont déroulés dans une « zones militarisés ». Or, Une enquête menée par la Minurso a démontré la véracité des faits reprochés au Makhzen et son implication dans l’assassinat prémédité des trois ressortissants algériens dans une zone démilitarisée qui se trouve à plus de 70 kilomètres du mur de la honte.

Après le Minurso, ce sont donc aujourd’hui les services de renseignement espagnols qui remettent en cause le récit de la propagande makhzenienne et démontrent la responsabilité des forces d’occupation marocaines dans ce crime crapuleux. D’ailleurs, la communauté internationale prend très au sérieux cette attaque perpétrée contre des civils innocents. En effet, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a affirmé mercredi à Alger que « les organisations internationales ont pris les choses au sérieux. L’Algérie reste à la disposition de quiconque voudrait avoir de plus amples informations à ce sujet ». Il a précisé dans ce sens que « selon tous les facteurs disponibles, il s’agit d’un acte délibéré de provocation contre l’Algérie, au mépris du droit international ». La position de l’Algérie « demeurera indépendante et empreinte de transparence. Nous tenons quiconque, en quête d’informations, au courant des faits réels de ce grave cas de violation de la légalité internationale », a souligné le chef de la diplomatie algérienne. Lamamra a fait observer que « cet acte s’inscrit dans la volonté des autorités marocaines et de leurs alliés d’étendre le conflit militaire au-delà de la zone dans laquelle se produisaient les opérations militaires auparavant, autour et à l’intérieur du mur » de sable, notant, en outre, que cet acte « intervient dans le prolongement de l’extension de l’occupation militaire marocaine de la zone d’El-Guerguerrat, en violation des accords de cessez-le-feu entre les deux parties (Maroc et Front Polisario) ».

Il a par ailleurs indiqué que « les correspondances adressées à nombre d’organisations internationales auxquelles appartient l’Algérie, s’inscrivent en droite ligne de l’action diplomatique ordinaire, comme il est d’usage lorsque surviennent des faits aux proportions aussi gravissimes, impliquant l’assassinat d’innocents civils. Nous ne passerons pas cette violation sous silence ». « La saisine des organisations internationales est une action ordinaire, conforme aux pratiques diplomatiques saines et transparentes, contrairement à ceux qui n’assument pas la responsabilité de leurs actes », a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie algérienne a enfin mis en avant le fait que la positon définitive de l’Algérie vis-à-vis de ce grave précédent, « n’est pas tributaire de la réaction d’une organisation internationale donnée, mais relève plutôt de sa souveraineté nationale ».

Samira Ghrib

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