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Les organes de gestion modifiés : Faire de l’industrie militaire une locomotive

Les pouvoirs publics entendent redéployer les efforts consentis dans le cadre du développement de l’industrie militaire, appelée à devenir une locomotive du développement industriel. 

C’est dans ce contexte que l’organisation dans les pôles spécialisés dans la fabrication de véhicules de Tiaret, dans l’industrie mécanique et dans l’industrie aéronautique, ainsi que la plate-forme de systèmes électroniques de Sidi Bel Abbès, relevant du ministère de Défense nationale a été modifiée. Quatre décrets présidentiels publiés dans le dernier Journal officiel formalisent ainsi la modification de la structure des conseils d’administration des organismes précités. Une réorganisation qui réduit nettement la taille de ces conseils d’administration ainsi que le nombre d’intervenants et qui fait la place belle au ministère de l’Industrie qui siège aux côtés de certaines administrations relevant du ministère des Finances (Douanes et FNI), en plus des structures concernées du ministère de la Défense nationale au sein de ces structures.  Le ministère de l’Industrie devient ainsi la principale interface de coordination avec les services du ministère de la Défense nationale en ce qui concerne le développement de l’industrie militaire, à la place de certaines EPE à l’image de la SNVI pour la fabrication de véhicules ou encore de la SGP Equipag pour le pôle industrie mécanique. Des mesures qui semblent s’inscrire dans le cadre de la volonté affichée par les pouvoirs publics de tirer profit de toutes les synergies, et notamment de l’intégration de l’industrie militaire appelée à jouer le rôle de locomotive du développement industriel national. Il faut rappeler dans ce contexte que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahamne a souligné jeudi à l’ouverture de la Foire de la production algérienne l’importance de la complémentarité entre les industries militaire et civile. Cette complémentarité porterait les niveaux d’intégration nationale à des taux très élevés, dépassant les 65% pour certains produits, ce qui signifie la création de milliers d’emplois à travers le pays. Il a ainsi a appelé les responsables des industries militaires à l’élaboration d’un guide exhaustif des produits de ce secteur. M. Benabderrahmane a estimé que l’élaboration d’un tel guide aiderait à faire connaitre les produits du secteur des industries militaires et permettrait au reste des opérateurs d’en bénéficier.

Notons sans ce contexte que l’industrie militaire s’est développée et déployée au cours de ces dernières années pour couvrir plusieurs filières. Dans ce contexte, le Général Abdelghani Badaoui, Directeur général du Groupement de promotion de l’Industrie Mécanique (GPIM) a indiqué mercredi en marge de la Foire de la production algérienne, que  la Direction des fabrications militaires (DFM) au ministère de la Défense Nationale compte 11 entreprises et 28 filiales dans différents secteurs industriels et emploie plus de 25.000 PCE (personnels civils économiques. Des chiffres qui mettent en avant, notait-il, le rôle du secteur industriel militaire dans le développement de l’économie nationale, notamment à travers sa participation à la création de postes d’emploi, l’amélioration de certains ratios fiscaux et parafiscaux, la promotion de la qualité du produit local ainsi que le développement de son taux d’intégration à travers la sous-traitance. 

Chokri Hafed

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